Prisca Thevenot (LREM): «Non, les législatives ne sont pas un troisième tour de la présidentielle»
par Lopinionfr
A peine Emmanuel Macron était-il réélu dimanche soir, que Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen promettaient un troisième tour à l’occasion des législatives, qui auront lieu les 12 et 19 juin prochains. Redoute-t-on cette échéance du côté de la majorité ? « Il ne faut pas avoir peur des urnes, on parle bien ici du vote des Françaises et des Français, réagit Prisca Thevenot. Dans notre Ve République, il y a les élections présidentielles, puis les législatives, qui ne sont pas un troisième tour. Elles ne sont absolument pas un moyen de permettre à certains d’avoir une revanche, mais plutôt un moyen de permettre à un pays de mener un action, résolument écologique et sociale. »Chez les perdants, les tractations vont bon train pour trouver des compromis en vue d’une éventuelle alliance aux élections législatives. Néanmoins, pour le moment, il n’y a pas d’union à gauche, ni à droite. Ce qui n’est pas forcément une chance pour la majorité, explique Prisca Thevenot : « Cela fait des semaines et des mois qu’on assiste à ce spectacle un peu désolant de personnalités politiques qui cherchent à s’unir autour de projets et d’idées, et qui promettent, sur cette base-là, de rassembler les Français. Or ils n’y arrivent pas. Car ce n’est pas ce qu’ils attendent. Les Français ne veulent pas de la politique spectacle, ils veulent de la politique tout court. »Le chiffre de l'abstention a été très frappant au second tour de la présidentielle, notamment chez les jeunes – autour de 40% chez les 18-24 ans. Or Prisca Thevenot a fondé une association, Civil Impact, qui vise à accompagner les jeunes tentés par la vie politique mais qui n’en connaissent pas véritablement les codes. « C’est un association non partisane, précise la porte-parole d’En Marche. Il est faux de penser que parce que les jeunes votent moins, ils sont moins engagés. Ils s’engagent énormément dans des collectifs citoyens, dans des associations, des manifestations. Mais ils ne trouvent plus de logique à aller voter. Or l’un n’est pas opposé à l’autre. Et c’est ce qu’on doit expliquer. »
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