Prêtres et fidèles sans masques, pas de distanciation... Une messe sans règles sanitaires célébrée à Paris
par leparisien
Les images tirées d’une vidéo postée sur Youtube sont sansappel. Samedi 3 avril, une messe de Pâques de quatre heures, célébrée en l’égliseSaint-Eugène à Paris (9 e) s’est tenue sans aucun respect des règlessanitaires. Des fidèles ( souvent sans masque) serrés les uns contre lesautres, un prêtre qui officie lui-même sans masque et qui donne l’hostie de lamain vers la bouche des communiants…Etienne (*), 31 ans, enseignant à Paris, venu ce jour-là pourle baptême de son frère se retrouve au milieu d’une église « pleine àcraquer ». Horrifié de la situation, il a tenu à nous interpeller en nousenvoyant le lien de la vidéo de la cérémonie, diffusée samedi en direct surYoutube et toujours visible en ligne ce lundi. « J’ai un peu halluciné en assistantà cette messe. Il y avait très de peu de personnes portant de masque, même lesprêtres n’en portaient pas. A aucun moment les gestes barrière n’ont été respectés »,raconte Etienne. Sur la vidéo, on assiste aussi à une série de baptêmes où les personnesplongent la tête dans l’eau d’un même baptistaire, les uns après les autres. Làencore… Pas très Covid-friendly !« Je suis encore sous le choc. A un un moment où la situationsanitaire en France est grave, où on en est à fermer les écoles… Voir de telscomportements… C’est tout simplement criminel ! C’est dangereux ! »,s’insurge-t-il encore.Pourtant la consigne est claire du côté du diocèse de Paris :le port du masque pour les plus de 11 ans est obligatoire dans les églises, ladistanciation également. Contacté par le Parisien, l’institution catholique s’estdit stupéfaite après avoir regardé la vidéo. « De toute évidence,lors de cette messe, aucune consigne sanitaire n’a été respectée, affirme lediocèse. Nous nous désolidarisons totalement de ce type de comportement, qui n’estpas conforme aux règles données par le gouvernement. Nous allons aviser lespersonnes responsables de cette messe et allons, en interne, donner des suites ». (*) : par souci d'anonymat, le prénom a été changé
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