Présidentielle: Emmanuel Macron, rebaptisé "Emmanuel Hollande", par Fillon

par Ça Zap - Zapping TV

Distancé dans les sondages par Emmanuel Macron, François Fillon est déterminé à le grimer en digne héritier de François Hollande. Invité jeudi de la matinale de RTL, l'ancien premier ministre a surnommé son rival «Emmanuel Hollande». «Ou François Macron si vous préférez», a-t-il ironisé. «On voit de plus en plus Emmanuel Macron s'enfermer dans le Parti socialiste, dans le gouvernement et poursuivre la politique de François Hollande», s'est insurgé François Fillon qui reconnaît que «pendant très longtemps, (ils) ont eu les mêmes idées». Las, aujourd'hui il préfère souligner que c'est Emmanuel Macron «qui a inspiré» la politique menée par le président sortant. «Il en a été le ministre, simplement il a essayé de faire croire qu'il a été différent», a ajouté le candidat de la droite à l'élection présidentielle. Aujourd'hui, juge Fillon, «les propositions “d'Emmanuel Hollande” permettront seulement de poursuivre la politique actuelle». La charge ne s'arrête pas là. «Quand on regarde les choses, on s'aperçoit que la campagne d'Emmanuel Macron c'est en fait les plus vieilles ficelles de la politique», a encore attaqué François Fillon. «Vous savez d'où vient le slogan En Marche! d'Emmanuel Macron?», a-t-il interrogé. «C'était le slogan de Jean Lecanuet à l'élection présidentielle, dans les années 60». «En fait, a poursuivi Fillon, la méthode qui consiste à vouloir faire plaisir à tous les électeurs - à dire un petit mot pour les uns et un petit mot pour les autres -, c'est la façon la plus ancienne et la plus vieille de faire de la politique». Pour appuyer l'idée que «Monsieur Macron n'a aucune conviction», François Fillon s'insurge que l'ancien ministre ait «défendu pendant des années la suppression de l'ISF» avant de prôner une simple réforme. «Sur tous les sujets, il ne fait rien. Il réforme un peu l'ISF, il réforme un peu les 35heures, il continue la politique d'aujourd'hui, qui ne donnera pas de résultats», tranche l'ancien premier ministre qui se plaît à rappeler que son concurrent a été «banquier d'affaires». Plus spécifiquement, il affirme qu'Emmanuel Macron n'a pas un programme suffisamment ferme à l'égard de la dette. «Il propose 60 milliards d'économie, 50 milliards de dépenses nouvelles, mais il vient de rajouter en l'espace de quelques jours 40 ou 45 milliards de dépenses, avec en particulier cette aberration d'un service militaire d'un mois.»

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