Présidentielle à risque en Grèce
par euronews-fr
Le Parlement grec vote ce mercredi pour élire le futur chef de l’Etat. Un seul candidat, celui du gouvernement : il s’appelle Stavros Dimas, c’est un ancien commissaire européen dont le rôle sera essentiellement honorifique. Il y aura trois tours de vote, les 17, 23 et 29 décembre. “Il est possible que lors du dernier vote crucial du 29 décembre, dit l’analyste politique Giorgos Papachristos, on voit certains députés de l’opposition retourner leur veste, mais si les choses restent comme elles sont je pense qu’il est impossible pour le parlement d‘élire un nouveau président.” C’est la panique à Athènes : car en effet si lors de cette élection anticipée, le candidat du gouvernement ne parvient pas à se faire élire par les députés, il y aura dissolution de l’Assemblée, et des législatives anticipées que le parti de gauche radicale Syriza pourrait gagner. “En appelant à des élections présidentielles anticipées le gouvernement essaye de rallonger son existence, dit le député Markos Bolaris. Mais cela va juste rallonger la durée de l’austérité et la récession qui détruit l‘économie grecque.” Le gouvernement, soutenu par 155 députés sur 300, n’a quasiment aucune chance de faire élire Stavros Dimas aux deux premiers tours, où 200 “oui” sont nécessaires. Il doit chercher 25 voix pour obtenir les 180 “oui” requis au troisième tour. “Ce n’est pas la première fois dans l’histoire politique moderne de la Grèce que trois tours de scrutin sont requis pour élire le chef de l’Etat, explique Stamatis Giannisis, notre correspondant à Athènes. Mais c’est la première fois qu’une élection présidentielle mène le pays si près d’une élection législative qui pourrait s’avérer tellement décisive pour son avenir.”
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