Présidentielle 2022. Mais pourquoi est-ce si dur de faire l'union à gauche ?
par Ouest France - La sélection de la rédaction
La Primaire populaire n'y suffira pas. L'initiative a certes bien fonctionné, avec 467 000 inscrits revendiqués par les organisateurs, et autant de votants attendus entre ce jeudi 27 et le dimanche 30 janvier, les dates retenues pour le vote en ligne.Plus d'inscrits qu'aux primaires LR, PS et EELV réuniesC'est beaucoup plus de participants que les trois autres grandes primaires de l'année, aditionnées (Les Républicains avaient 155 000 incrits, les écologistes 122 000 et les socialistes 22 000). Mais beaucoup moins que la primaire citoyenne organisée par le PS en 2017. Cette dernière avait réuni 1,6 million de votants au premier tour, et plus de 2 millions au second, ce qui n'avait pas empêché le candidat désigné, pourtant associé avec le candidat des écologistes de l'époque, Yannick Jadot, de terminer à 6,36% des suffrages exprimés.Les partis en concurrence en 2022, à gauche et chez les écologistes, s'en souviennent. L'agrument du nombre ne permettra pas aux promoteurs de la Primaire populaire de les convaincre. Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, inscrits à leur corps défendant dans la liste des participants à cette primaire, ont annoncé qu'ils n'en reconnaitront pas les résultats, et ils tiendront leur ligne.Les partis visent les législatives de juinIls changeront d'autant moins d'avis que la présidentielle n'est pas leur seul enjeu. Les législatives, prévues les 12 et 19 juin, sont au coeur des préoccupations des partis, dont le financement public dépend directement des résultats qu'ils y obtiendront. Plus que la présidentielle, c'est à ces élections là que les gauches comme les écologistes devront obtenir des voix pour assurer leur avenir immédiat. En présentant leur propre candidat à la présidentielle, ils préparent les législatives. Se fondre dans l'union, c'est prendre le risque de se faire oublier et de s'effondrer en juin.C'est l'une des grandes raisons qui poussent chaque formation politique à arborer ses propres couleurs à la présidentielle. Et rend tout espoir d'union des gauches et des écologistes avant le 10 avril prochain parfaitement illusoire.
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