Présidentielle 2022: «LR ne peut pas avoir deux candidats, ce serait la défaite assurée», juge Damien Abad
par l'Opinion
A la lumière des résultats du second tour des régionales, peut-on dire que le dégagisme a fait son temps ? « C’est avant tout la victoire du terrain, juge Damien Abad, la victoire de la proximité et de l’ancrage de la droite. Le dégagisme n’a pas de raison d’être lorsque l’on tient ses engagements en obtenant des résultats. Ces élections sont la confirmation de notre ancrage territorial. Quand on est en responsabilité et qu’on assume une politique de droite, derrière, on gagne. » Et alors que l’abstention bat des records, la question se pose : faut-il moderniser la façon de voter – par exemple via le vote électronique - pour redonner envie aux Français ? Pour le président du groupe LR à l’Assemblée, c’est une fausse bonne idée. « Ceux qui pensent que l’on va changer la démocratie française par des outils se trompent. Il y a une fracture profonde, il faut arrêter les tambouilles politiciennes et tenir ses engagements. Et bien souvent, les promesses ne sont pas tenues ! » La République en marche, elle, a essuyé une défaite cuisante lors de ces élections régionales. Pourtant, la popularité du chef de l’Etat reste relativement élevée si on le compare à ses prédécesseurs au même moment de leur mandat. «Il y a une fracture entre ce qu’incarne Emmanuel Macron, analyse Damien Abad, et ce qu’incarne LREM. C’est un parti jeune, déconnecté de la réalité mais c’est de la responsabilité de Macron qui n’a pas su jouer collectif et créer une force politique majeure. On n’a jamais constaté un échec aussi cuisant pour le parti au pouvoir. Et quand on est Président, on doit tirer des leçons. Emmanuel Macron doit reconnaître sa défaite, comprendre que le “en même temps” ne fonctionne plus et que la vie politique ne peut pas se résumer à un duel factice entre lui et Marine Le Pen. » Dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand, réélu haut la main, apparaît de plus en plus comme le probable porte-étendard de la droite pour la prochaine présidentielle. Mais pour Damien Abad, rien n’est encore joué : « Il a fait un excellent résultat, bien meilleur que ce que les sondages prédisaient, il a su créer une longueur d’avance et gagner sur ses idées, ses convictions, sans l’aide de personne. Mais il est encore trop tôt pour affirmer qu’il sera notre candidat naturel. »
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