Premiers morts en Ukraine, les manifestants ne cèdent pas
par euronews-fr
Les violents affrontements entre manifestants pro-européens et forces de l’ordre ont fait au moins deux morts à Kiev, 5 selon l’opposition, après deux mois d’une confrontation qui tourne à la guérrilla urbaine.En quatre jours, le coeur de la capitale ukrainienne est devenu un champ de bataille. A l’heure actuelle, les affrontements se concentrent sur la rue Grouchevski, à mi-chemin entre la place de l’Europe et le siège du gouvernement. Les manifestants sont retranchés derrière des barrages de pneus en feu au niveau de l’entrée du stade de football. Les forces anti-émeutes les ayant repoussés petit à petit jusque-là, en utilisant un char, des tirs de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Le centre médical improvisé de l’opposition a annoncé ce soir que plus de 300 personnes avaient été blessées. Il a également annoncé 5 morts dans les rangs des manifestants. Deux seulement ont été confimées par les autorités ukrainiennes. Ce sont les premiers morts de cette crise.Les manifestants, qui ne veulent plus désormais que le départ du gouvernement, font preuve d’une détermination féroce. Toutes ces violences se déroulent à quelques centaines de mètres de Maïdan, la place de l’Indépendance où sont rassemblés dans le calme des milliers de manifestants venus entendre les leaders des partis d’opposition. Vitali Klitschko, l’ancien boxeur, chef du parti Oudar, est venu faire part des discussions qui ont lieu en début d’après-midi avec le président Ianoukovitch. Il a demandé au président d’organiser des élections anticipées, de limoger le gouvernement, de modifier la législation anti-manifestation et d’arrêter le bain de sang.Ianoukovitch n’a répondu à aucune de ces demandes. L’opposition a aussi demandé à la police et à l’armée de rejoindre leur camp.
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