Première mobilisation syndicale de la rentrée contre la politique sociale de Macron.
par Kangai News
Première mobilisation syndicale de la rentrée contre la politique sociale de Macron. Ce mardi sera une journée test pour les syndicats qui appellent à la grève pour la première fois depuis la rentrée. Ils entendent dénoncer la politique du gouvernement. De nombreuses manifestations seront organisées un peu partout en France. Lycéens, étudiants, salariés et retraités sont appelés ce mardi à faire grève et manifester dans toute la France, pour la première fois depuis la rentrée, afin de protester contre la « destruction du modèle social » du gouvernement et avec l'espoir d'organiser d'autres mobilisations par la suite. La CGT, Force ouvrière, Solidaires, l'Unef, la FIDL et l'UNL sont derrière cet appel interprofessionnel, lancé fin août. « Un constat s'impose et se renforce, écrivent-elles, celui d'une politique idéologique visant à la destruction du modèle social ». Pour ces organisations, « cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relèvent d'une logique d'individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale », « fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis ». « Pas facile de mobiliser » Contrairement aux fois précédentes, il ne devrait pas y avoir de perturbations dans les transports en commun, la direction de la SNCF tablant sur un impact « quasi nul », quand la RATP prévoit un trafic « normal ». Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, et Pascal Pavageau, son homologue de FO, vont marcher côte à côte à Paris, comme le 28 juin, une journée qui avait peu mobilisé pour défendre, déjà, « le modèle social et républicain », avec à Paris 15.000 manifestants selon les syndicats, 2.900 selon la police. Cette fois, les syndicats restent prudents quant à l'ampleur du mouvement. Philippe Martinez reconnait que « ce n'est pas facile de mobiliser » et prévient d'ores et déjà que le « succès » de la manifestation « ne se résumera pas au nombre de manifestants ». Même prudence côté FO, Pascal Pavageau n'attendant « rien du tout en termes de nombre » mais « un mouvement significatif ». Toutefois, les syndicats espèrent d'autres mobilisations, afin de peser sur les négociations ou réformes sociales en préparation, comme celles des retraites ou de l'assurance chômage. Mais ils se gardent d'évoquer une nouvelle date. Critiques envers le gouvernement Les jeunes (Fidl, UNL, Unef) battront aussi le pavé pour protester contre le fait que des lycéens « soient laissés sur le banc de touche à cause de la sélection Parcoursup », se retrouvant « sans solution d'inscription ». Cette date du 9 octobre avait préalablement été choisie par des organisations de retraités pour protester contre la revalorisation de leurs pensions, jugée trop faible, une mesure qui touchera des personnes déjà mises à contribution l'année dernière avec l'augmentation de la CSG. Des retraités défileront donc mardi. Près d'une centaine de manifestations sont prévues en France, dès le matin, à Lyon notamment, Nice, Marseille, Tours, Rennes ou à Bayonne. A Paris, le cortège partira à 14h de Montparnasse, direction porte d'Italie. De nouveau, les syndicats montrent leur division, la FSU, traditionnelle alliée de la CGT, n'appelant pas à manifester, pas plus que la CFDT, la CFE-CGC ou la CFTC. « Le côté 'on se réunit fin août et on fait une mobilisation (en) octobre contre la politique du gouvernement', ce n'est pas notre conception de l'utilité du syndicalisme et de son efficacité », a taclé début septembre Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, tout en se montrant particulièrement critique envers la « logique budgétaire » de la politique du gouvernement. La division s'explique aussi par les élections professionnelles de la fin de l'année dans la fonction publique, où la CFDT espère ravir la première place à la CGT, un exploit déjà atteint dans le privé en 2017. Au sein de la fonction publique, la FSU et la Fédération autonome se sont jointes à l'appel, notamment pour le dégel du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires, ou encore pour la défense des missions publiques.
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