Premier arrimage à l'ISS réussi pour "Starliner", la capsule de Boeing
par Huffington Post
ESPACE - La voilà prête pour devenir le “taxi” des astronautes de la Nasa. Après des années d’échecs et de retards sur le calendrier, la capsule Starliner de Boeing a réussi à s’arrimer à la Station spatiale internationale, vendredi 20 mai. Un succès pour l’entreprise qui doit à l’avenir transporter des astronautes pour la Nasa, même si la compagnie SpaceX a réussi le même exploit des années plus tôt. L’arrimage à la Station spatiale a eu lieu à 20h28, heure de la côte est américaine, avec plus d’une heure de retard sur l’horaire initialement prévu à causes d’ultimes vérifications lors des manœuvres, minutieusement chorégraphiées à 400 km au-dessus de nos têtes. Une manoeuvre délicate Starliner s’est d’abord stabilisée à environ 250 mètres de la station. Puis, après avoir avancé légèrement, la capsule a reculé afin de démontrer qu’elle pouvait battre en retraite en cas de besoin. Enfin, après un nouvel arrêt maîtrisé –quoique plus long que prévu – à 10 mètres, la délicate manœuvre finale, effectuée alors que la station file à 28.000 km/h, a été enclenchée. Le véhicule s’est doucement approché, jusqu’au contact. “Le vaisseau Starliner réussit son premier arrimage historique à la Station spatiale internationale, ouvrant une nouvelle voie d’accès au laboratoire volant pour les équipages”, a déclaré un commentateur sur la retransmission en direct de l’agence spatiale américaine. Starliner doit rester arrimée à l’ISS durant environ cinq jours, avant de redescendre vers la Terre pour atterrir dans le désert de l’Etat américain du Nouveau-Mexique, sur la base de White Sands. La capsule transporte environ 230 kg de ravitaillement pour le compte de la Nasa, dont de la nourriture. Des échecs à répétition Ce vol test non habité avait déjà été tenté en 2019, mais la capsule avait alors rencontré plusieurs problèmes et dû rebrousser chemin sans pouvoir rejoindre la station. La capsule n’avait d’abord pas pu être placée sur la bonne orbite à cause d’un problème d’horloge. Puis Boeing s’était aperçu que d’autres soucis de logiciel avaient failli engendrer une grave anomalie de vol. Depuis, Boeing peine à rattraper SpaceX, pourtant nouveau venu dans le secteur aérospatial en comparaison, mais qui transporte déjà des astronautes pour la Nasa depuis 2020, après la réussite des vols de qualification de sa propre capsule, Dragon. Si cette mission est menée à bien de A à Z, elle pourrait en tout cas redorer l’image - particulièrement écornée - de la société.
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