Prélèvement à la source : l'année blanche de 2018 représente un manque à gagner de 81,1 milliards d'euros pour l'État
par Kangai News
Lors de l'instauration du prélèvement à la source en 2019, le gouvernement a décidé ne pas taxer les revenus courants de 2018 (salaires, pensions, etc.), car cela aurait entraîné une double imposition pour les ménages cette année-là. La mise en place d'une année blanche en 2018 dans le cadre du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu a coûté 81,1 milliards d'euros à l'État, a annoncé jeudi 7 novembre le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin. Lors de l'instauration du prélèvement à la source en 2019, le gouvernement avait en effet décidé ne pas taxer les revenus courants de 2018 (salaires, pensions, etc.), car cela aurait entraîné une double imposition pour les ménages cette année-là. Techniquement, cette neutralisation de l'impôt s'est faite via un crédit d'impôt modernisation du recouvrement (CIMR). "75,2 milliards d'euros ont été imputés en moindres recettes" au budget de l'État, via ce CIMR, a indiqué Gérald Darmanin lors d'une audition devant les députés de la Commission des Finances. Par ailleurs, 5,9 milliards ont été restitués aux ménages en réductions ou crédit d'impôts qui ont été maintenus malgré l'année blanche, a-t-il ajouté. Au total donc, s'il n'y avait pas eu d'année blanche, l'État aurait dû récupérer 81,1 milliards d'euros payés par 18,5 millions de foyers au titre de l'impôt sur le revenu de 2018, a indiqué M. Darmanin.
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