Poutine : ''les occidentaux ont utilisé l'Ukraine comme prétexte pour freiner la Russie''
par euronews-fr
Vladimir Poutine a tenu son traditionnel discours annuel devant les parlementaires des deux chambres, réunis au Kremlin. Le président russe est notamment revenu sur la crise ukrainienne et le rattachement de la Crimée à la Russie qu’il estime justifié. Il a également vertement critiqué l’attitude des occidentaux. “La réunification historique de la Crimée et de Sébastopol avec la Russie s’est finalement produite (applaudissements). Pour notre peuple, notre pays, ces évènements ont une importance particulière, parce que notre peuple vit en Crimée, parce que ce territoire est stratégique et parce que la Crimée est une source sacrée de notre nation russe à multiples facettes, mais unifiée (...) Je suis sûr que le peuple ukrainien jugera par lui-même cette situation. Concernant l’association de l’Ukraine avec l’Union européenne, il n’y a eu absolument aucun dialogue. On nous a laissé entendre que ce n‘était pas nos affaires. Pour parler vulgairement, ils nous ont tout simplement dit d’aller nous faire voir.’‘ Vladimir Poutine a également évoqué l‘épineuse question des sanctions occidentales, qui impactent lourdement l‘économie russe. Pour le chef du Kremlin, la crise en Crimée n‘était qu’un prétexte, utilisé par les États-Unis et les Européens, pour freiner les ambitions de la Russie. “Les sanctions ne sont pas seulement une réaction nerveuse des États-Unis et de leurs alliés à notre position vis-à-vis des évènements et du coup d‘État en Ukraine, ou du soi-disant printemps de Crimée. Je suis sûr qui si rien de tout cela n‘était arrivé, ils auraient inventé autre chose pour freiner les opportunités croissantes de la Russie et pour servir leurs propres intérêts.’‘ Des méthodes qui ne datent pas d’hier pour Vladimir Poutine, qui se pose en victime des occidentaux, dont la seule ambition, selon lui, est d’affaiblir la Fédération de Russie. “En dépit de notre ouverture et de notre volonté sans précédent à coopérer sur les questions les plus difficiles, et malgré le fait que nous considérons nos ennemis d’hier comme des amis proches et des alliés, nous n’avions aucun doute qu’ils auraient tout le plaisir de nous mettre dans le scénario yougoslave de désintégration, mais nous avons fait en sorte ce que cela ne se produise pas, de la même manière qu’Hitler n‘était pas parvenu à ses fins. Chacun devrait se souvenir comment ce genre de choses se terminent.’‘ Malgré ses critiques à l‘égard des occidentaux, Vladimir Poutine a affirmé qu’il n’envisageait pas de rompre ses relations avec l’Europe et l’Amérique.
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