Pourquoi les syndicats du rail font-ils grève ?
par Metro BE FR
La grève a débuté hier à 22h et se poursuivra jusqu’à demain encore. Une seconde vague arrivera en décembre, du 5 au 7 plus précisément. Mais pour quelles raisons les cheminots ont-ils décidé de faire grève? Metro vous explique. Vendredi déjà, sur les réseaux sociaux, la SNCB prévenait: «En raison de la grève du front commun syndical du secteur ferroviaire, le trafic sera fortement perturbé du mardi 7/11 (22h) au jeudi 9/11 inclus. Planifiez votre voyage, dès la veille de votre départ, sur http://sncb.be ou l’app #SNCB.», a alerté la SNCB vendredi dernier. Mais quelles sont les raisons de cette grève au juste? Remontons en arrière Il faut savoir que ces fameuses raisons remontent en réalité à plusieurs mois. En effet, une tentative de conciliation entre direction et syndicats du rail avait eu lieu le 27 octobre. Malheureusement, celle-ci n’a pas porté ces fruits et les syndicats en front commun (CGSP Cheminots, CSC Transcom, SLFP Cheminots) ont, dès lors, pris la décision de se mettre en grève durant 96 heures à deux reprises (une fois en novembre, à l’heure actuelle, et une seconde fois en décembre). Pourquoi les cheminots entrent en grève? Les syndicats affirment qu’ils ne sont absolument plus écoutés par la direction de la SNCB et que leurs demandes ne sont pas prises en compte. Lors d’une interview accordée à LN24, le syndicaliste et président de la CGSP Cheminots, Pierre Lejeune a expliqué quecette grève est particulièrement liée à trois éléments importants. «Tout d’abord, à cause d’une détérioration des conditions de travail qui sont imposées aux cheminots. Ensuite l’emploi, avec une tendance à la contractualisation accrue et pour terminer, c’est évidemment les conditions dans lesquelles s’organise le dialogue social. Et ces derniers temps, elles sont loin d’être optimales.», a-t-il révélé. Ce n’est pas tout. «Il y a des annonces qui ont été faites, des ambitions affichées mais aujourd’hui il y a un déséquilibre entre la réalité opérationnelle et les perspectives d’ambition pour le rail. C’est aussi là qu’est le point de rupture.», a-t-il déclaré. Une «Ryanairisation» de la SNCB Ensuite, Pierre Lejeune a comparé la SNCB à la compagnie aérienne Ryanair, adoptant même le terme de «Ryanairisation» de la SNCB. «On dégrade les conditions de travail du personnel en demandant une hausse de la productivité, tout cela en contournant les règles du dialogue social. Cela ressemble fortement à ce que fait Ryanair.»
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