Pourquoi les économistes disparaissent du paysage médiatique [Olivier Passet]

par GroupeXerfi

Patrick Artus ne sera pas reconduit à Natixis. Et avec lui, c'est un roc, un incontournable de la macro-économie, une institution à lui seul qui se sépare de son employeur. Le concernant, Guillaume de Calignon des Échos a parlé avec affection de « Lucky Luke de l'économie » tant il canardait plus vite que son ombre ses analyses au fil de l'eau, cela durant cinq décennies. S'imposant comme point de référence incontournable. On pourrait parler aussi de « tonton flingueur », tant son phrasé sans langue de bois, son autorité bonhomme, en imposaient. Au-delà de son cas, c'est toute une race d'économistes, ancrés dans les faits, en connexion avec le monde de l'entreprise, de la finance ou de l'administration, celui de l'académie la plus rigoureuse et du politique qui s'efface peu à peu, rattrapée par l'âge et aussi malheureusement par la mort. Ces inductifs, capables d'ajouter une couche d'intelligence incomparable aux chiffres et aux faits, riches d'une expérience longue, d'une profondeur historique, leur permettant de détecter les anomalies, les analogies, doués d'une sérendipité sans pareil, sortent peu à peu du jeu, sans relève : les Jean Marcel Jeanneney, de Boissieu, Fitoussi, Lorenzi, Daniel et Elie Cohen, Plihon et bien d'autres [...]

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