Pourquoi la campagne américaine cède au populisme

par lejdd

Républicains, démocrates... Quand le populisme entre en campagne http://www.lejdd.fr/International/USA/VIDEO-Pourquoi-la-campagne-americaine-cede-au-populisme-750675 Si vous avez manqué le premier débat télévisé entre les candidats républicains à la présidentielle américaine, un deuxième est organisé ce 15 septembre et il devrait permettre d’y voir un peu plus clair. C’est important pour les démocrates où se développe également une campagne très à gauche, comme si les extrémistes de tous bords se sentaient pousser des ailes. Chez les républicains, on a déjà beaucoup glosé sur Donald Trump qui est aujourd’hui premier dans les sondages au sein de la droite. Sa grossièreté, ses provocations lui ont permis de créer un buzz médiatique qui ne s’essouffle pas. Pire, Donald Trump a ainsi obligé ses concurrents, pas forcément plus centristes, à se positionner par rapport à lui, à ses propositions, même les plus farfelues. Depuis le mois de juillet, on a noté aussi l’émergence d’un autre candidat tout aussi inexpérimenté en politique, le neurochirurgien noir Ben Carson. Son parcours de vie, exemplaire en termes de méritocratie, met en lumière aussi sa philosophie conservatrice et ultrareligieuse. Dans le prochain débat télévisé, on verra donc comment les candidats classiques, comme Jeb Bush ou Scott Walker, mais aussi l’ex patronne de Hewlett Packard, Carly Fiorina, essayent de sortir de ce chaudron populiste où l’on joue la surenchère sur des thèmes aussi importants que le nucléaire iranien, l’immigration ou le planning familial. On pourrait croire que tout cela arrange le camp d’en face où Hillary Clinton reste favorite. Sauf que dans cette famille là aussi, la surenchère à gauche cette fois fait tanguer l’opinion. Le phénomène du moment s’appelle Bernie Sanders. Ce vieux sénateur du Vermont, l’un des Etats les plus à gauche des Etats-Unis, fait sensation. Ses meetings sont pleins à craquer, il séduit une partie de la jeunesse idéaliste sur des thèmes très sociaux-démocrates mais qui en Amérique ne sont pas très consensuels. Dans les intentions de vote dans l’Iowa, qui sera le premier Etat à voter l’hiver prochain, il dépasse même Hillary Clinton. L’ancienne Secrétaire d’Etat va-t-elle devoir se gauchiser ? Est-ce le centrisme du parti démocrate qui commence à être remis en cause ? C’est encore trop tôt pour le dire mais ces dérives-là traduisent à gauche comme à droite une frustration, une méfiance de l’opinion vis-à-vis des élus qui en disent long sur la paralysie des institutions américaines. L’histoire des élections présidentielles montre que la pré-campagne des primaires est souvent affectée par ces genres d’exutoires où l’on met en avant des candidats qui veulent renverser la table avant de laisser la place à des candidats plus rassembleurs. Mais chaque élection l’a prouvé, on n’est pas à l’abri de grosses surprises.

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