Pour sortir de la crise des Gilets jaunes, «référendum et voie parlementaire peuvent se combiner», assure Marc Fesneau

par Lopinionfr

C’est une piste possible : le référendum pourrait permettre une sortie de la crise des Gilets jaunes.  «C’est une des options offertes par la Constitution, confirme Marc Fesneau. C’est dans les esprits et il y a la possibilité que le Président puisse saisir les Français au travers du référendum. Il y a aussi la voie parlementaire et les deux peuvent se combiner».  Il ajoute, concernant la possible méfiance des parlementaires envers un référendum : «C’est pour cela qu’il faut œuvrer dans les deux sens et l’un ne va pas sans l’autre. On voit bien qu’il y a un certain nombre de questions qui peuvent être traitées par voie parlementaire et qui sont très complexes.» Est-ce qu’il existe néanmoins un risque d’un référendum anti-Macron ? «Il y a toujours ce risque, confirme notre invité, mais ce n’est pas dans cet état d’esprit qu’il faut penser le référendum. Il faut le penser aussi comme un moyen de redonner la parole aux citoyens si jamais telle était la décision qui était prise».  Peut-on réellement sortir de cette crise sans passer par le suffrage universel ? «Je ne sais pas, réagit Marc Fesneau, en tout cas les options sont sur la table.  Je pense que le référendum peut être une voie, simplement il faut voir les questions posées (…) Je rappelle que le Conseil constitutionnel veille toujours à ce que les questions soient toujours intelligibles. Je pense que le référendum est une voie qui peut être utile». Si référendum il y a, à quelle date faut-il le programmer ? En même temps que les européennes, peut-être ? «C’est la question qui est sur la table, confirme le ministre. On verra bien si le délai imparti permet de le faire (…) Ce ne serait pas la première fois que l’on couplerait des élections, des thématiques (…) Sous réserve que les questions posées puissent être suffisamment distinctes, je pense qu’on peut combiner le débat européen et le débat référendaire, plutôt national».  Dans un autre registre, Gérald Darmanin se dit favorable à la suppression ou à la réduction d’un certain nombre de niches fiscales. «C’est un vieux sujet qui traine  en France (…) A chaque fois qu’on trouve le moyen de réduire ces niches fiscales il y a toujours quelqu’un pour ‘aboyer dans la niche !’. Mais oui, l’idée de revisiter les niches fiscales est une bonne idée».

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