Pour Le Drian, ce n'est pas la France qui quitte le Mali, "c'est le Mali qui s'isole"
par Huffington Post
POLITIQUE - La situation de plus en plus crispée entre Bamako et la France était évidemment au cœur des Questions au gouvernement de ce mardi 1er février. Alors que l’ambassadeur Joël Meyer a eu 72h pour quitter le pays, le ministre des Affaires étrangères était à l’Assemblée, Jean-Yves Le Drian a été interrogé par les députés. Et au député de la 9e circonscription des Français établis hors de France, membre de la commission des Affaires étrangères, M’jid El Guerrab, il a répondu avec cette formule: “C’est le Mali qui s’isole”. “Ce n’est pas un sujet franco-malien” “Le sujet que nous avons devant nous ce n’est pas un sujet franco-malien”, a développé Jean-Yves Le Drian. “C’est un sujet entre la communauté internationale et le Mali, entre les Africains et le Mali, c’est un sujet entre les Européens, les Africains et le Mali. C’est un sujet pour notre propre sécurité collective”, a continué le ministre qui quelques minutes plus tôt répondait au député Jean Lassalle que la France ne cesserait pas son combat contre le terrorisme. Par ces mots sur l’isolement malien, Jean-Yves Le Drian renchérissait sur les propos du député du Mouvement radical qui lui expliquait que la sortie de crise au Sahel ne pouvait se faire que “de manière collégiale, au niveau européen et surtout en concertation avec nos partenaires africains”. Un dispositif Tabuka qui doit s’adapter Les pays partenaires du groupement européen de forces spéciales Takuba (groupement de forces spéciales européennes créé en 2020 à l’initiative de la France, en vue de partager le fardeau au Sahel) vont “travailler d’ici la mi-février” à l’adaptation de leur dispositif au Mali. Au regard de l’“isolement progressif” de ce pays dirigé par une junte, a annoncé ce mardi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. “Ce qui est certain, c’est que la situation ne peut pas rester en l’état. Donc d’ici la mi-février, on va travailler avec nos partenaires pour voir quelle est l’évolution de notre présence sur place” et “pour prévoir une adaptation”, a-t-il déclaré sur franceinfo au lendemain de l’annonce de l’expulsion de l’ambassadeur de France par la junte au pouvoir. Au même moment, la Norvège a annoncé qu’elle renonçait à envoyer un petit contingent militaire qui devait intégrer la force européenne antijihadiste au Mali, faute d’accord avec la junte en pleine brouille avec les Européens. “Il n’a pas été possible d’établir avec le Mali un cadre juridique suffisant qui assure la sécurité de nos soldats”, a affirmé le ministre norvégien de la Défense Odd Roger Enoksen devant le Parlement à Oslo. “À compter d’aujourd’hui, il n’est pas d’actualité d’envoyer une force norvégienne (au sein du groupement européen de forces spéciales) Takuba”, a ajouté le ministre, membre du gouvernement de centre gauche. ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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24 novembre 2024 - leparisien