Pour certains élus, commémorer Waterloo, c'est rendre hommage à «un échec»
par Libération
Le 18 juin 1815, les Européens s'affrontaient à Waterloo, en Belgique. 200 ans après la défaite française, cette ville belge célèbre la fameuse bataille. Cette commémoration, qui a accueilli de nombreux chefs d'Etat, a pourtant été boudée par la France, qui lui a préféré l'hommage rendu à l'appel du 18 juin et l'application de l'article 49.3 de la loi Macron. Un choix qui ne plaît pas à tous les élus, bien que certains n'adhèrent toujours pas à l'idée de commémorer une défaite. Même deux siècles plus tard. L'ancien secrétaire d'Etat, Yves Jégo, «regrette beaucoup que la France ne soit pas représentée à un niveau ministériel». «Quand on oublie notre histoire, on ferme beaucoup de visions pour l'avenir», souligne-t-il. «Le 18 juin, c'est quelque chose. Waterloo c'est un souvenir moins bien», considère le député Les Républicains (LR), Lionel Tardy. Un sentiment froid à l'égard de cette journée de commémoration, sauf pour Jacques Myard. Le député LR des Yvelines estime que «Waterloo, c'est le début du mythe et de la glorification de Bonaparte». «Il ne faut pas écouter les Anglais, c'est une victoire. Point barre.»
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