Pizzas Buitoni contaminées : un reportage d’«Envoyé spécial» dévoile des images choc
par leparisien
C’était un petit enfant blond de deux ans et demi, aux yeux rieurs. Kelig est mort en mars dernier, après avoir mangé un bout de pizza surgelée Buitoni (groupe Nestlé) de la gamme Fraîch’Up. Le reportage diffusé ce jeudi 27 octobre dans le cadre d’« Envoyé spécial », à 21h10 sur France 2, s’ouvre sur le témoignage bouleversant de ses parents, qui ont accepté pour la première fois de s’exprimer face à une caméra. Un père et une mère qui tentent encore de comprendre comment l’inimaginable a pu se produire.Un même besoin a guidé les journalistes du magazine de la Deux, face à ce scandale sanitaire soupçonné d’avoir entraîné une cinquantaine de cas d’infection (essentiellement chez des enfants, dont deux sont décédés) à la bactérie E. coli, décelée dans des pizzas surgelées.« C’était une enquête compliquée et longue : nous avons commencé en juillet dernier. Il a fallu convaincre, gagner la confiance des gens pour recueillir leurs témoignages » , raconte Stéphanie Ponsart, rédactrice en chef chez STP productions, à l’origine du sujet.Un document confidentiel interne révéléCar, outre les parents de victimes, d’anciens employés de l’usine de Caudry (Hauts-de-France) et d’autres encore en poste, ont accepté de parler… anonymement. L’un avait déjà publié des photos montrant un état de saleté repoussante de certaines chaînes de production, dès 2021. Deux autres interviennent aujourd’hui, accompagnés par une déléguée syndicale, pour dénoncer une réorganisation qui a considérablement réduit les heures de nettoyage dans l’usine depuis 2015, pour augmenter la production…« Nous montrons aussi pour la première fois un document confidentiel interne qui prouve qu’en août 2021, des traces de la bactérie E. coli STEC auraient été détectées dans de la farine, alors que Nestlé a toujours affirmé le contraire. La loi n’oblige pas à faire un signalement à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) mais, au vu de la dangerosité de cette bactérie, ils auraient dû prendre des précautions », estime la rédactrice en chef.
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