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Pietro Bartolo, médecin de Lampedusa, député européen, se bat pour l'accueil des migrants

par Ouest France

Après cinq années passées au parlement Européen, l'eurodéputé Pietro Bartolo, médecin de Lampedusa, sort déçu de n'avoir pas pesé comme il l'aurait voulu au profit des migrants. Une population que son île, située à moins de 300km de la Tunisie et de la Libye, voit débarquer en nombre depuis trente ans. Il se représente, avec la volonté farouche d'enfin faire avancer leur cause. Après trente années à accueillir et soigner des migrants sur l’île italienne de Lampedusa où il est né, le Dr Pietro Bartolo s’était résolu à tenter de changer les choses d’une autre manière, en 2019, en devenant eurodéputé. À 68 ans, à la veille des élections européennes de juin, il avoue sa déception, mais ne lâche pas.À chaque débarquement de migrants, il lui faut grimper à bord le premier, histoire de faire mentir les populistes d’Italie et d’Europe qui ciblent ces arrivants comme des « vecteurs de maladies graves ». "Un pur mensonge ! s'emporte-t-il. Ces gens, je les ai touchés, je les ai pris dans mes bras… Et je n’ai jamais eu à mettre un seul bateau en quarantaine pour cause de maladie infectieuse. »Après cinq ans de mandat, alors que se profilent les élections européennes de juin, Pietro Bartolo ne fanfaronne pas. « Je suis très très déçu. » Le compte n’y est pas. Il ne digère pas que la Commission ait « continué de conclure des accords avec les dictateurs », le Turc Recep Tayyip Erdogan, le Tunisien Kaïs Saïed, qui « ne savent pas ce qu’est un État de droit »…Alors l'eurodéputé, déçu de n'avoir pas su convaincre sur ce premier mandat, entend en obtenir un deuxième. Il veut y croire: « Le rejet des migrants cessera quand l’Europe se rendra compte qu’elle a besoin d’eux. Les employeurs qui manquent de bras le savent déjà, mais les gouvernements résistent, pour des questions électorales. » Alors il veut rempiler au parlement. Avec l'espoir