Pierre-Yves Dréan (Banque Palatine): «Les ETI sont les forces vives de la nation»
par Lopinionfr
« Il ne faudrait jamais que les normes dépassent les bornes » est la formule privilégiée de Pierre-Yves Dréan pour expliquer la situation des entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises. « Cette phrase m’est venue à l’écoute des chefs d’entreprise », raconte le directeur général de la Banque Palatine, une filiale du groupe BPCE spécialisée dans les ETI. « Autant ils sont d’accord avec les normes, mais quand ils subissent des tracasseries administratives, quand ils n’ont pas la liberté d’entreprendre, ils se plaignent de cet excès de normes, qui vient notamment d’une application abusive du principe de précaution », continue-t-il. « Quand les normes dépassent les bornes, la liberté d’entreprendre n’est plus possible », résume ainsi Pierre-Yves Dréan. Pour le directeur général de la Banque Palatine, le poids et la stabilité de la fiscalité sont un frein à cette liberté d’entreprendre. « Il y a un problème de niveau de la fiscalité par rapport aux concurrents notamment européens. Un chef d’entreprise a besoin de stabilité en matière de fiscalité, de droit du travail. Il a besoin de lisibilité pour investir et s’engager dans l’avenir », indique Pierre-Yves Dréan. « Il y a un immense besoin de simplification de la fiscalité pour que le chef d’entreprise puisse mieux s’y retrouver », ajoute-t-il. Pour Pierre-Yves Dréan, l’ISF est un réel problème notamment pour les ETI familiales. « L’ISF entrave la transmission de l’entreprise au sein des familles », déclare-t-il. « Il faut attaquer ce sujet avec courage et lucidité » estime-t-il. Un sujet qui doit être abordé lors de la campagne présidentielle. « Les dirigeants attendent beaucoup de l’élection présidentielle, ils veulent être au cœur des débats », indique le directeur général de la Banque Palatine. « Aujourd’hui, nous sommes dans un no man’s land, dans une position d’attentisme », continue-t-il indiquant que « la suppression de l’ISF, au moins pour l’outil de travail, serait une mesure qui provoquerait un électrochoc chez les chefs d’entreprise ». Pour le directeur général de la Banque Palatine, il faut considérer le poids des ETI dans l’économie française à leur juste valeur. « Elles sont plus de 4 600 en France contre 12 000 en Allemagne. Elles représentent entre 25% et 33% des exportations ainsi que des emplois créés. Ce sont les forces vives de la nation », indique Pierre-Yves Dréan.
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