Six mois après son arrivée au pouvoir, le truculent président philippin a pour la première fois reçu la visite d’un dirigeant étranger et il s’agit de Shinzo Abe, le chef du gouvernement japonais. Venu avec un paquet d’aides de près de 9 milliards de dollars sur cinq ans, Shinzo Abe s’efforce de soigner des relations étroites avec le premier partenaire commercial de son pays, malgré les virages diplomatiques du dirigeant philippin. Rodrigo Duterte a en effet tourné le dos aux Etats-Unis, pour se rapprocher notamment de la Chine.
“En tant que nations maritimes, les Philippines et le Japon ont un intérêt commun”, a estimé Rodrigo Duterte, évoquant le besoin de protéger leurs eaux territoriales de toutes sortes de menaces.
Signe du changement de cap opéré par le nouveau président philippin, il a accueilli début janvier dans le port de Manille deux navires militaires russes, qui sont restés quatre jours. Rodrigo Duterte s’est même dit favorable à des exercices conjoints avec la flotte russe, ce qui n’aura pas forcément réjoui l’ancien allié américain.
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