Philippe Juvin: «Les pouvoirs publics ont relâché l’effort sur la troisième dose»
par l'Opinion
Impôts, immigration, délinquance, défense… Les candidats à l’investiture Les Républicains pour la présidentielle 2022 ont débattu une première fois lundi soir sur LCI, avec des propositions de droite assez classiques. « J’ai essayé de montrer qu’on ne pouvait augmenter le pouvoir d’achat qu’en augmentant la richesse, rétorque Philippe Juvin, l’un des cinq concurrents. J’ai parlé des services publics, je crois qu’il faut les moderniser ; je suis contre la diminution du nombre de fonctionnaires (…). Je pense qu’il y a eu des propositions nouvelles ! » Le maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) ajoute : « Pour moi, l’enjeu était de montrer qu’il n’y a pas de solution magique, pas d’argent magique. Je crois aux faits, aux chiffres, à la science et je fais des propositions argumentées qui ne tombent pas du ciel. » Sur le pouvoir d’achat, Philippe Juvin martèle qu’on ne peut l’augmenter qu’en créant de l’emploi. Une ligne payante à l’heure où le gouvernement distribue chèques énergie et primes inflation ? « Evidemment, si vous faites un chèque à tout le monde, les gens sont contents ! Mais les chèques qui sont faits actuellement sont des chèques en bois. Il faudra bien les rembourser. Le pouvoir d’achat, c’est la résultante de la richesse d’un pays. » Et pour créer de la richesse, de l’emploi, Philippe Juvin préconise avant tout allégement des prélèvements sur les entreprises. « Il y a deux grandes réformes, la première sur les impôts de production qui pèsent sur les épaules des entreprises françaises. La quantité des impôts de production payés par les entreprises françaises est égale à la quantité des impôts de production payés par les entreprises de 23 pays de l’UE, y compris l’Allemagne. Et la deuxième réforme, c’est évidemment la réforme des retraites. Ce système par répartition pure affaiblit ceux qui payent, ceux qui reçoivent et le pays. » L’élu compte introduire une dose de capitalisation. Philippe Juvin assure par ailleurs nécessaire de suspendre et de modifier le traité de Schengen. « C’est prévu, on peut suspendre les accords de Schengen jusqu’à ce que tous les pays qui feront partie du Schengen II adoptent la même politique migratoire. Mais je ne crois pas que la loi nationale puisse être supérieure à la loi européenne. Si vous pensez ça, il n’y a plus d’Union européenne.» Et alors que l’épidémie de Covid-19 repart modérément, est-il utile qu’Emmanuel Macron prenne la parole ? « Le Président s’exprime sur ce qu’il veut, personne ne sait de quoi il va parler mais, ce qui est certain, c’est que l’épidémie reprend, que ça patine sur la troisième dose et que notre système de santé est très affecté, constate le chef des urgences de l’hôpital parisien Georges-Pompidou. Pour la troisième dose, il faut refaire l’effort logistique qui a été fait pour les deux premières. Les pouvoirs publics eux-mêmes ont relâché les choses. »
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