Pesticides: et si le coupable se cachait dans le placard ?
par l'Opinion
«Pesticides : opération désintox», épisode 6. Le gouvernement a lancé une consultation citoyenne sur les distances d'épandage de pesticides entre les habitations et les cultures. Il y a deux choix : laisser la peur prendre le dessus ou réfléchir et s'intéresser au fond du sujet. Allons-y pas à pas. Dans ce 6e épisode, un sujet brûlant... Et si avant d'accuser les pesticides de tous les maux on regardait dans nos placards ? L'histoire est triste : elle a été relatée par plusieurs médias au cours des dernières semaines. Une habitante de Mayenne, qui souffre de plusieurs tumeurs, accuse son voisin agriculteur d'en être responsable : il épand des pesticides sur ses céréales à huit mètres de sa maison. Huit mètres : c'est plus que les recommandations de l'agence sanitaire pour les zones de non traitement dont on débat en ce moment, les ZNT. L'Anses recommande 5 mètres pour les céréales. La preuve avancée par cette habitante de Mayenne pour prouver qu'elle est victime des pesticides : on a analysé ses cheveux et on y a trouvé pas moins de 15 pesticides différents. La cause est entendue, l'agriculteur voisin est un empoisonneur. Sauf qu'une chose importante n'a pas été faite. Personne n'a vérifié ce que sont effectivement ces molécules avant de relayer le cri de colère de cette habitante de Mayenne.
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