Patrick Stefanini: «Valérie Pécresse prend clairement ses distances avec le concept de grand remplacement façon Zemmour»
par Lopinionfr
Valérie Pécresse était en meeting au Zenith de Paris pour défendre sa «nouvelle France», dimanche 13 février. Sur le fond, la mission est-elle accomplie ? « Complètement, répond Patrick Stefanini, directeur de campagne de Valérie Pécresse. Déjà, c’était un très beau meeting, il y avait 8 000 personnes et une ambiance de feu. Les militants sont repartis le cœur gonflé et Valérie a présenté son projet, sa vision. »Mais on dit souvent que, pour réussir complètement un meeting, il faut une mesure choc, une phrase choc, quelque chose qui marque et qui articule le débat autour de la candidate. « Valérie Pécresse est une enfant de l’école française. Et si je devais choisir une seule mesure parmi tout ce qu’a dit Valérie Pécresse, explique notre invité, c’est lorsqu’elle explique vouloir donner sa chance à chaque enfant de France (…) Mais le problème des mesures choc, c’est qu’après il faut les mettre en œuvre. »La candidate des Républicains est aussi l’objet d’une polémique pour avoir expliqué ne ressentir aucune fatalité « ni face au grand déclassement, ni face au grand remplacement ». Valérie Pécresse cèderait-elle à la tentation Zemmour ? « On lui fait dire exactement l’inverse de ce qu’elle a dit, rétorque Patrick Stefanini. Le terme de grand remplacement a été inventé dans les années 90 par des experts de l’ONU qui s’intéressaient aux projections démographiques et qui se demandaient comment faire pour compenser le vieillissement de la population, notamment en se questionnant sur l’immigration. Valérie Pécresse a clairement pris ses distances avec le concept de grand remplacement tel qu’instrumentalisé aujourd’hui par Marine Le Pen ou Eric Zemmour. »Valérie Pécresse a cité par huit fois le nom d’Emmanuel Macron, le visant un nombre incalculable de fois… tout en épargnant les autres candidats. Est-ce son adversaire ? « Oui, et la réalité de cette élection présidentielle c’est que, par exemple, Eric Zemmour n’a aucune chance en face d’Emmanuel Macron au second tour. On se bat pour être au second tour et parce que la candidature de Valérie Pécresse est une candidature argumentée, solide, et qu’elle est la seule qui pourra débattre sérieusement face à Emmanuel Macron au second tour (…) L’adversaire de Valérie Pécresse, c’est Emmanuel Macron. »
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