«Passage en force», «marque de faiblesse» : le recours au 49-3 divise les socialistes
par libezap
Chose promise, chose due. Manuel Valls avait annoncé le recours à l’article 49-3 de la Constitution en deuxième lecture de la loi Macron à l’Assemblée nationale. Cet après-midi, ce sera chose faite, n’en déplaise à certains députés socialistes, tels que Benoît Hamon et Christian Paul, qui qualifient l’utilisation de cet article de «marque de faiblesse». Parmi les défenseurs de cette méthode, le secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. Invité sur France info mardi matin, il affirme que que «ce n’est pas un passage en force». «Il faut véritablement maintenant, depuis que les Français entendent parler de cette loi Macron, qu’elle puisse être mise en œuvre très concrètement dans le courant de l’été». Au gouvernement, chacun soutien le Premier ministre. Mais dans l’hémicycle, le ton diffère. «Manuel Valls met en danger la réélection de François Hollande en utilisant le 49-3», dénonce le frondeur Christian Paul, pendant que Benoît Hamon, invité sur iTélé, qualifie ce recours d'«aveu de faiblesse». Mais le gouvernement ne lâchera rien. Cette procédure permet à l’exécutif de faire adopter le projet de loi sans vote, sauf si la motion de censure déposée par l’opposition est votée dans les 48 heures.
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