Boris Johnson visite le Finchley Memorial Hospital dans le nord de Londres le 18 janvier 2022...
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Boris Johnson visite le Finchley Memorial Hospital dans le nord de Londres le 18 janvier 2022 ( Ian Vogler / POOL/AFP )
Qui ment ? Le Premier ministre britannique Boris Johnson a "catégoriquement" réfuté mardi avoir été prévenu de l'organisation d'une fête contraire aux règles contre le Covid à Downing Street en mai 2020, comme l'en accuse son ancien conseiller Dominic Cummings.
C'est un nouvel épisode explosif de la saga du "partygate", ces pots arrosés organisés, selon la presse, à Downing Street en dépit des restrictions mises en place face à la pandémie, qui plonge le dirigeant dans la pire crise depuis son arrivée triomphale au pouvoir à l'été 2019.
Boris Johnson a présenté la semaine dernière des excuses au Parlement après des révélations dans la presse sur sa présence à une fête le 20 mai 2020 dans le jardin de sa résidence officielle en plein confinement, affirmant avoir alors pensé qu'il s'agissait d'une réunion de travail.
"Je peux vous dire catégoriquement que personne ne m'a dit qu'il s'agissait de quelque chose qui contrevenait aux règles anti-Covid, que ce n'était pas un événement de travail", a-t-il dit mardi, interrogé à la télévision en marge de la visite d'un hôpital londonien.
Prêt à "jurer"
Faux, selon Dominic Cummings. L'influent cerveau de la campagne victorieuse pour le Brexit, qui avait été introduit par Boris Johnson au coeur du pouvoir, a accusé ce dernier sur les réseaux sociaux d'avoir menti.
Il a affirmé avoir lui-même mis en garde Boris Johnson avant la tenue de cet événement, pour laquelle le secrétaire particulier du Premier ministre avait envoyé une centaine d'invitations.
Boris Johnson (droite) avec Dominic Cummings, alors son conseiller, à Londres le 3 septembre 2019 ( Daniel LEAL / AFP/Archives )
"Le Premier ministre a été prévenu à propos de ces invitations, il savait que c'était un pot, il a menti au Parlement", a écrit sur son compte Twitter celui qui lance régulièrement des attaques contre son ancien chef depuis son départ fin 2020 dans un contexte de luttes intestines.
Dominic Cummings a aussi affirmé que Boris Johnson avait balayé ses inquiétudes quand il lui avait demandé de "reprendre en main cet asile de fous", dans un long récit publié sur son blog. Il s'est dit prêt à le "jurer sous serment".
Des médias ont rapporté que M. Cummings sera entendu dans le cadre de l'enquête interne sur les différentes fêtes à Downing Street menée par Sue Gray, haut fonctionnaire réputée pour son intégrité.
"Mauvais jugements"
Déjà fragilisé par une multiplication des appels à la démission, même dans les rangs conservateurs, et des sondages désastreux, Boris Johnson joue gros. Tromper délibérément le Parlement peut lui coûter son poste, en vertu du code de conduit