"Paradise papers" : dans les coulisses de l'enquête
par euronews-fr
96 médias et 400 journalistes répartis dans 67 pays ont participé à l’enquête sur les « Paradise Papers » pour mettre au jour les stratégies d’optimisation fiscale des plus riches. Depuis plusieurs jours, les révélations tombent en cascade et elles concernent aussi bien des personnalités que des multinationales : de la reine d’Angleterre à Nike, en passant par Bernard Arnault ou Lewis Hamilton.euronews est allé à la rencontre de ces journalistes qui ont épluché des milliers d’emails et de tableaux excel : au total 13,5 millions de documents dont le décryptage a duré plus d’un an.Dean Starkman n’en est pas à ses premières révélations. Ancien journaliste, il étudie le comportement des médias face à ces scandales financiers depuis la crise financière de 2008. Il est notamment l’auteur de _The Watchdog That Didn’t Bark: The Financial Crisis and the Disappearance of Investigative Journalism (Columbia University Press, 2014)_.Il est actuellement professeur invité à l’Université d’Europe Centrale à Budapest._« Si tout ce que vous avez à faire pour éviter de payer des impôts, c’est d‘être riche et de vous entourer des bonnes personnes, ce n’est pas juste !Payer des impôts, ce n’est pas réservé aux classes populaires ou à la classe moyenne. Cela concerne tout le monde. C’est comme le droit : il est censé s’appliquer de la même manière à tout le monde »_.My head talks to ceuhungary about #paradisepapers: https://t.co/3Q6RVAGeUE via YouTube— dean starkman (@deanstarkman) 8 novembre 2017En Hongrie, les journalistes de Direkt36 travaillent depuis des mois à faire la lumière sur les montages complexes des entreprises pour échapper le plus possible à l’impôt.Trois banques sont pointées du doigt pour leur stratégie de comptes offshore. Direkt36 a également établi des liens entre les grandes fortunes du pays et la sphère politique. Et d’après ces journalistes, c’est tout le paysage politique hongrois qui est concerné.« On entend tous les partis politiques dire qu’il faut en finir avec les comptes offshores. Quand des nouvelles affaires éclatent, cela a un impact un peu limité à court terme, mais on veut croire que ce genre d’investigation peut porter ses fruits à plus long terme, avec d’autres révélations », espère Blanka Zöldi, journaliste à Direkt36.Latest #ParadisePapers story in EN: #Hungarian businessmen w ties to #Fidesz, #MSZP, #Jobbik parties invest in Malta https://t.co/UpSyDNdmJB— direkt36 (@direkt36) 6 novembre 2017Difficile d‘évaluer à combien se montent les pertes fiscales pour les Etats. Le journal allemand, Die Süddeutsche Zeitung parle de 60 milliards d’euros pour les membres de l’Union européenne, d’autres experts estiment que l‘évasion fiscale européenne est deux fois plus importante.Au niveau mondial, ce sont plus de 350 milliards d’euros qui seraient cachés dans les paradis fiscaux.#ParadisePapers « Nous ne sommes pas condamnés à nous laisser voler éternellement nos produits fiscaux », assure evajoly https://t.co/1A6SNNsKcJ— Le Monde (lemondefr) 8 novembre 2017Avec agences.
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