«ORTF», «brosse à reluire»... Politiques et journalistes critiquent le ton de l'interview d'Emmanuel Macron par Delahousse.
par Ça Zap - Zapping TV
«ORTF», «brosse à reluire»... Politiques et journalistes critiquent le ton de l'interview d'Emmanuel Macron par Delahousse. Les qualificatifs n'ont pas manqué sur la Toile pour décrire le style de Laurent Delahousse, dimanche soir. Emmanuel Macron a accordé une interview au journaliste de France 2 dans les salons du palais de l'Elysée. Réforme du code du travail, guerre en Syrie, rôle de l'opposition : le chef de l'Etat a abordé de nombreux sujets sans faire d'annonce. Mais c'est surtout le ton de l'interview qui a retenu l'attention des commentateurs, qu'ils soient journalistes ou politiques. « Le pire du journalisme français » La forme d'abord, une déambulation dans les couloirs de l'Elysée, lumière tamisée, pouvait renforcer l'impression de complicité entre les deux hommes, d'après certains commentateurs. La nature et le ton des questions posées par Laurent Delahousse ont également fini de convaincre certains téléspectateurs du caractère peu inquisiteur de l'exercice. A commencer par un journaliste de Reuters, dont le message a beaucoup été partagé sur Twitter : « L'une des questions les plus percutantes de l'interview de Macron : "Voici le sapin de Noël dans la cour. C'est la fin de l'année, que voulez-vous dire aux Français - n'ayez pas peur ?". Le pire du journalisme français déférent », a-t-il ironisé. D'autres journalistes ont vilipendé avec humour le ton des questions de Laurent Delahousse. Les Insoumis vent debout contre le manque d'irrévérence Le personnel politique d'opposition n'a lui pas hésité à signifier, de manière plus franche et avec grand renfort d'ironie, son mécontentement devant le traitement réservé au chef de l'Etat. Le député Insoumis Adrien Quatennens a par exemple salué « cette irrévérence caractéristique pour éclairer l'actualité face au monarque présidentiel ». Certains hommes politiques ont vu dans l'exercice une « brosse à reluire ». Et un « petit parfum d'ORTF ». Macron et Mélenchon pas logés à la même enseigne La comparaison avec le traitement de Jean-Luc Mélenchon, selon ses soutiens, dans l'Emission politique le 4 décembre sur France 2, a aussi fait l'objet de commentaires. Le député Front national Sébastien Chenu a quant à lui ironisé sur le fait qu'Emmanuel Macron aurait traité le service public de « honte ».
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