On a passé une matinée avec un kisoquier parisien
par lejdd
Le kiosque n’a pas de thermomètre. Nous dirons simplement qu’il fait froid. Ce mercredi, nous sommes retournés prendre la température chez Didier Pean, marchand de presse à Paris, Place Monge dans le 5e arrondissement. La température d’un secteur en crise (les ventes de la presse papier baissent) et pour lequel on annonce une révolution, avec le plan de sauvetage de Presstalis, l’une des deux messageries (avec les MLP) qui distribue les journaux et magazines. Il y a quatre ans, lors d’un premier #KioskLive, nous avions raconté la vie quotidienne dans ce petit espace de 10 m2 où sont rangés environ 1.000 titres de presse.Quatre ans, une éternité. Didier Pean vend environ 25% de journaux en moins, même s'il a conscience de sa chance d’être dans un quartier où on lit (et achète) la presse. La hausse de ses commissions a compensé les pertes en volume. Mais il continue à recevoir (et même parfois en grande quantité) des titres qu’il ne vend pas. "Environ un sur quatre" de ce qu’il reçoit. Il n’a pas le choix, la loi Bichet de 1947 lui impose, au nom du pluralisme, de mettre en vente ce qu’on lui livre. Sans avoir son mot à dire. Une disposition qui pourrait disparaître dans les prochains mois avec la réforme de cette loi annoncée par Françoise Nyssen dans le JDD début février. "J'entame une concertation avec l'ensemble des professionnels de la filière de la distribution. Un projet de texte législatif doit être finalisé rapidement à la fin du printemps pour être discuté au Parlement avant l'été", affirmait alors la ministre de la Culture.
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