Olivier Dussopt: «J’ai deux identités, la gauche et la majorité présidentielle»
par Lopinionfr
A sept mois de la présidentielle, le week-end a été très chargé sur le plan politique. Du côté des Républicains, bien sûr, mais aussi du côté de la majorité avec la perspective de construction de la maison commune entre le MoDem et LREM. « C’est une bonne idée de rapprocher toutes les formations de la majorité, assure Olivier Dussopt, ministre chargé des Comptes publics. Le MoDem mais aussi Agir et Territoires de progrès. Il est normal que la majorité soit unie. L’essentiel, c’est l’unité. Il y a différentes formations avec des sensibilités différentes, cette majorité est riche. » Elu pendant dix ans sous l’étiquette socialiste, Olivier Dussopt se retrouve donc désormais centriste. Une étiquette qui lui convient ? « C’est une étiquette majorité présidentielle, tempère-t-il. Et je souhaite ardemment que le Président soit réélu. C’est la suite logique du dépassement des clivages qu’Emmanuel Macron a démarré en 2016. Il faut aller au bout de cette vision-là. Je crois à l’unité de la majorité, je ne crois pas qu’une seule formation politique puisse rassembler l’ensemble de la majorité. » Membre de Territoires de progrès, Olivier Dussopt a bien « deux identités, la gauche et la majorité présidentielle ». « Je ne suis pas membre de LREM, explique-t-il, mais je fais partie d’une majorité où je me sens bien, sans que cela n’efface les histoires politiques de chacun. » Edouard Philippe va, quant à lui, lancer son parti dans quelques jours. Va-t-il lui aussi se fondre dans cette « maison commune » de la majorité ? « Je ne suis pas son porte-parole, répond Olivier Dussopt. Son initiative est heureuse et son soutien au Président est essentiel. Ce qui compte, c’est le fait que cette majorité soit unie et rassemblée derrière le président de la République. » Concernant la gestion des 200 milliards de facture à régler après la crise, Olivier Dussopt explique : « On le fait progressivement. Le budget a subi des conséquences des actions utiles mises en œuvre. Le quoi qu’il en coûte était la bonne décision, nous arrêtons les aides d’urgence car la croissance est un bon niveau. Pour en sortir, il faut retrouver une trajectoire plus normale (…). Mais il serait fou de revenir à une politique d’austérité. »
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