OK Grèce : l'Allemagne moins catégorique sur une sortie de l'euro
par euronews-fr
La Grèce peut-elle quitter l’euro ? Alors que les médias s’emballent, des commentaires plus nuancés nous viennent d’Allemagne. Deux jours après l’article du Spiegel selon lequel Angela Merkel serait prête à laisser la Grèce prendre la porte si la gauche radicale l’emportait aux législatives, de nombreuses voix – dont celle du vice-chancelier Sigmar Gabriel – s‘élèvent pour assurer que la place de la Grèce est dans la zone euro. A Bruxelles, une porte-parole de la Commission a même déclaré que l’appartenance à l’euro était irrévocable. En réalité, le traité européen n’est pas aussi explicite mais le fait est qu’il n’existe pas de scénario de sortie. Pour l‘économiste Daniel Gros du Centre for European Policy Studies, rien ne dit que la Grèce franchira le pas : “ La situation est très différente par rapport à 2012 parce que personne ne peut forcer la Grèce à sortir, dit-il. Si la Grèce veut rester dans la zone euro pour l’instant, elle n’aura pas besoin de beaucoup d’argent pour cela. C‘était différent il y a deux ans. Si la Grèce dit : nous ne payons pas mais nous voulons rester dans la zone euro, il y a peu de choses que les autres puissent faire que ce soit sur le plan légal ou pratique. “ Le parti Syriza d’Alexis Tsipras, favori des sondages pour les élections anticipées du 25 janvier, promet de mettre un terme à l’austérité. Mais le pourra-t-il vraiment ? “ L’Allemagne peut en finir avec l’austérité, d’autres le peuvent, mais s’il y a un pays qui ne peut pas mettre un terme à l’austérité, c’est bien la Grèce, parce qu’elle n’en a pas les moyens “, affirme Daniel Gros. Ce que Tsipras espère avant tout, c’est une renégociation de la dette grecque qui représente plus de 170% de la richesse nationale.
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