Nouvelles marches des libertés, après une semaine marquée par les violences policières
par Kangai News
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants défilent samedi en France contre le texte de loi "sécurité globale" et sa mesure phare, qui prévoit de restreindre la possibilité de filmer les forces de l'ordre, mais aussi contre les violences policières et le racisme. "Floutage de gueule", "Qui nous protègera des féroces de l'ordre ?", "Baissez vos armes on baissera nos caméras": les manifestants ont sorti les pancartes et fait fleurir les slogans contre un texte jugé attentatoire à "la liberté d'expression" et à "l'Etat de droit" par ses opposants. "On a commencé par démanteler les droits des travailleurs et maintenant on s'en prend aux libertés fondamentales et aux basiques de notre démocratie, la liberté d'expression, d'information", dénonce Sophie Misiraca, 46 ans, avocate en droit social au barreau de Paris. "Le monde est impressionnant, ça fait plaisir, il faut que le gouvernement comprenne que la ligne rouge est franchie", estime Baptiste, 27 ans qui travaille dans une entreprise sociale et solidaire, qui manifeste pour la première fois. En milieu d'après-midi, des tensions ont éclaté à l'avant du cortège parisien, près de la place de la Bastille, où des groupes de manifestants ont formé des barricades et allumé plusieurs feux qui dégagaient de grands panaches de fumée et une odeur acre. Du mobilier urbain a été détruit et plusieurs voitures incendiées, nécessitant l'intervention des pompiers tandis que le reste du cortège poursuivait son défilé, ont constaté des journalistes de l'AFP.
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