Nouvelle vague de purges en Turquie : des milliers de fonctionnaires limogés, parmi de nombreux enseignants.
par euronews-fr
La purge se poursuit en Turquie, où plus de 2 500 employés du ministère de l’Education ont été expulsés suite à un nouveau décret, parmi eux plus de 300 universitaires. Or beaucoup n’ont aucun lien avec le mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’Etat du 15 juillet. #Turkey sacks more 4,400 civil servants in latest tide of crackdown. Among them are prominent academics, teachers, police & even librarians— Humeyra Pamuk (@humeyra_pamuk) February 8, 2017 “Le gouvernement est complice du crime visant à mettre fin à la liberté d’expression, à la démocratie et la présence de personnes défendant la paix dans les universités, dénonce Gulseren Adaklid, professeure limogée de l’université d’Ankara. Nous avons simplement dit notre opposition aux crimes de guerre, aux mesures anti-démocratiques et aux abus de droit. C’est pour cela que nous sommes dans cette situation aujourd’hui.” “Ils nous privent de nos droits sociaux et académiques, de nos libertés, renchérit Dincer Demirken, un enseignant lui aussi expulsé. Cela nous retire nos droits politiques et conduit à notre exclusion civique. Nous vivons avec cette injustice depuis la mise en place de l‘état d’urgence.” Au total, depuis le coup d’Etat manqué, ce sont plus de 100 000 fonctionnaires qui ont été licenciés ou suspendus dans l’enseignement, la police ou la justice. Près de 50 000 personnes ont aussi été arrêtées. Pour de nombreux observateurs, nul doute qu’il s’agit de faire taire toute voix dissidente.
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