Nouvelle flambée de violences dans les universités sud-africaines
par euronews-fr
Des affrontements violents ont à nouveau opposé lundi la police à des étudiants hostiles à l’augmentation annoncée des frais de scolarité dans plusieurs universités d’Afrique du Sud, dont celle de Witwatersrand (Wits) à Johannesburg. Dans la plus grande ville du pays, les incidents ont éclaté quelques heures à peine après la reprise officielle des cours, très perturbés à Wits depuis le début du mouvement il y a trois semaines. Un groupe d‘étudiants a attaqué à coup de jets de pierres des policiers et des agents de sécurité privés qui interdisaient l’accès d’un des bâtiments historiques du campus, provoquant leur riposte immédiate. Déployés en nombre, les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes et assourdissantes, de balles en caoutchouc et de canons à eau pour disperser les manifestants. “Au moins” onze personnes ont été arrêtées, a indiqué sur Twitter la direction de Wits. Depuis la mi-septembre, la révolte gronde sur les campus sud-africains, après la décision du gouvernement d’autoriser une augmentation, limitée à 8%, des frais universitaires pour 2017 et une majorité de manifestants réclame la gratuité de l‘éducation dans les universités sud-africaines. De violents heurts y ont opposé à plusieurs reprises étudiants et forces de l’ordre, notamment à Wits. La grogne a pris un tour de plus en plus politique, de nombreux manifestants dénonçant la persistance des inégalités raciales dans l‘éducation, vingt-deux ans après la fin de l’apartheid. En 2014, 27,5% des Blancs ont décroché un diplôme universitaire, contre seulement 5,3% des Noirs, selon l’Institut sud-africain des relations raciales (IRR). “Nous condamnons fermement les actions d’une poignée d‘étudiants violents qui refusent clairement que l’année universitaire 2016 aille à son terme”, a déploré de son côté le ministre de l’Enseignement supérieur, Blade Nzimande. La direction de Wits a annoncé que les cours étaient maintenus mardi, assurant que la moitié d’entre eux avait pu se tenir lundi. L’an dernier, un mouvement étudiant similaire avait contraint le gouvernement à geler la hausse des frais de scolarité pour 2016. (Avec AFP)
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