"Notre Père" islamophobe : Le Philosophe Raphaël Enthoven reconnaît sa "faute"
par Ça Zap - Zapping TV
"Notre Père" islamophobe : Le Philosophe Raphaël Enthoven reconnaît sa "faute". Dans sa chronique sur Europe 1 en début de semaine, le philosophe a jugé la nouvelle version de la prière universelle des catholiques était destinée à se distinguer de l'islam. Dans un entretien à La Croix, il regrette ses propos, reconnaissant avoir dit "des conneries". À partir du 3 décembre, "ne nous laisse pas entrer en tentation" remplace "ne nous soumets pas à la tentation" dans le "Notre Père". Pour le philosophe Raphaël Enthoven, dans sa chronique sur Europe 1 mardi 21 novembre, si le mot "soumets" disparaît, c'est que l'Église veut "se prémunir contre toute suspicion de gémellité" avec l'islam qui, "dit-on, signifie soumission". "Les paranoïaques de l'islamophobie qui passent leur temps à la traquer chez des républicains exemplaires feraient bien de tendre l'oreille pour une fois dans la bonne direction. Parce que ce qui se joue là sournoisement contre l'islam crève les tympans", a-t-il jugé dans son billet quotidien. "Mon intuition était délirante, pas sérieuse, paranoïaque" Des propos jugés "triste(s) et ridicule(s)" par le porte-parole de la Conférence des évêques de France, Mgr Olivier Ribadeau Dumas. Raphaël Enthoven est revenu sur son texte jeudi dans un entretien à La Croix. "L'objectif de cette chronique (...) n'est pas de faire passer mon opinion ni de partager un sentiment indémontrable mais de relever un événement d'actualité et d'en soulever les paradoxes, les problèmes. Sur la méthode, ma chronique de mardi était donc fautive", estime le chroniqueur. "Je ne pouvais pas démontrer ce que je disais et il était donc impossible de le réfuter. Mon intuition était (...) délirante, pas sérieuse, paranoïaque...", estime-t-il. "On a tous le droit de dire des conneries si on les répare après" "Vous pouvez mettre cela sur le compte de la paranoïa, de la fatigue... Le fait est que cela n'avait aucun sens", poursuit-il. "J'ai entendu dans la suppression de ce mot de 'soumission' l'écho de préoccupations contemporaines, le souci de se distinguer entre monothéismes... J'ai inscrit cela dans des préoccupations politiques : ce qui n'avait pas lieu d'être. Je ne peux dire qu'une chose : on a tous le droit de dire des conneries si on les répare après", explique-t-il au quotidien catholique.
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