Notre journaliste à la convention démocrate: "je n'ai jamais vu autant de femmes pleurer"
par euronews-fr
C’est historique : elle sera la première femme à concourir pour la Maison Blanche. A Philadelphie, Hillary Clinton a officiellement accepté l’investiture démocrate pour la présidentielle américaine. Main dans la main avec son colisitier Tim Kaine, l’ancienne première dame affrontera donc Donald Trump en novembre prochain. “Le monde observe ce que nous faisons. Oui, c’est à nous de choisir le destin de l’Amérique. Alors, mes concitoyens américains, rassemblons nous pour être plus forts !“ Dans son discours d’acceptation de sa nomination, elle a exhorté ses compatriotes à ne pas céder au message populiste de son rival républicain. Elle a prévenu les Américains que l‘élection présidentielle serait une “heure de vérité“. Johanna Gill, euronews : Nous sommes rejoints par Stefan Grobe pour parler des hauts et des bas de la Convention Démocrate à Philadelphie. Parlons d’Hillary. La première femme nommée candidate à la présidence par un parti des principaux partis, elle est entrée dans l’histoire, en brisant le plafond de verre elle a dit “le ciel est la limite”. Mais voter pour elle gêne encore beaucoup de femmes… Pourquoi ? Stefan Grobe, envoyé d’euronews à Philadelphie : Je pense que le discours qu’elle a fait sur sa vie a fait changer d’opinion bien des femmes. Je n’ai jamais vu autant de femmes pleurer que cette semaine. D’abord pendant le discours de Barack Obama, puis pendant le discours d’Hillary Clinton. Elle est vue comme une personne distante, une membre de l’establishment… mais si vous aviez vu les visages de nombreuses déléguées la nuit dernière, les larmes aux yeux… c’est la première fois qu’on réalisait que quelque chose d’historique s‘était passé. Johanna Gill : Elle est en passe de remporter le vote des femmes, pourtant le début de la convention a été marqué par les manifestations des soutiens de Bernie Sanders. Sera-t-elle capable de les faire venir? Stefan Grobe : C’est un des défis qui l’attend lors de ces trois prochains mois. Elle va marcher sur une lame de rasoir, pour attirer à la fois les soutiens déçus de Bernie Sanders et les Républicains déçus. Je ne crois pas qu’on verra Hillary Clinton faire un pas de plus à gauche. Certes, certaines de ses déclarations ont résonné dans les oreilles des fans de Bernie Sanders et des gens de gauche. Mais elle a aussi tendu la main à tous ces républicains qui restent très mécontents de leur candidat. Je pense que nous allons assister à un vrai choc des cultures politiques pendant les débats présidentiels qui commencent en Septembre. Ça sera une campagne très dure et méchante. Johanna Gill : On pourrait dire que l’e-mail a été le talon d’Achille d’Hillary… et la convention démocrate a eu lieu juste après un nouveau scandale! Est-ce qu’elle pourra surmonter ça? Stefan Grobe : Je pense. Ce qui est sur à présent c’est que l’Amérique a un choix clair, entre deux visions totalement opposées sur le pays. Pour les républicains, le pays est une scène de crime, un lieu obscure en ruines et les beaux jours sont loin derrière. Si vous écoutez les démocrates c’est une lumière d’espoir, de diversité, d’idées nouvelles, d‘énergie… et Hillary va se baser là dessus. Bien sur les républicains vont parler des e-mails, mais l‘élection ne se jouera pas sur les e-mails. Ça fait un an que les gens en entendent parler et ça n’a débouché sur rien de bien concret.
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