«Noir Méditerranée», de Théo Combes, lauréat de la première édition de la Bourse Laurent Troude
par liberation
«Noire Méditerranée», c’est le reportage qu’avait proposé Théo Combes quand il a candidaté à la première édition de la Bourse Laurent Troude. Soutenue par Libération, la SAIF, Divergence Images et ImageSingulières, elle récompense un jeune photographe pour un sujet mené sur le territoire français. Pendant un an, Théo Combes a cherché les lieux, les visages, les traditions qui disent les traces de l’immigration espagnole, russe, maghrébine, sur la côte méditerranéenne de Port-Bou à Menton.A Port-Bou (première photo), Walter Benjamin, fuyant l’Allemagne, s’est donné la mort dans sa chambre d’hôtel le 26 septembre 1940.. A l’autre bout, à Menton en 2015, où ont été rétablis les contrôles à la frontière, les migrants doivent emprunter les sentiers montagneux parfois avec l’aide des habitants de la Vallée de la Roya. Entre les deux points géographiques et temporels, Argelès-sur-Mer où plus de 200000 Espagnols fuyant le franquisme ont été détenus pendant la Deuxième guerre mondiale; le camp de Rivesaltes devenu un lieu de cantonnement des Harkis après 1962; Marseille au visage cosmopolite… L’itinéraire de Théo Combes, qui scrute l’empreinte des migrations successives sur le pourtour méditerranéen, va se poursuivre encore. Nous diffusons ici la projection de son travail (montage: Romain Barbot) qui devait être montrée au Festival ImageSingulières à Sète pendant l’édition 2020 mais qui a été annulée. Un beau voyage en noir et blanc, dans les regards et les décors. L’appel à candidature pour la deuxième édition de la Bourse Laurent Troude est ouvert jusqu’au 25 mai.
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