Nicolas Bay (RN): «Pécresse n’a enclenché aucune dynamique autour de sa candidature»
par Lopinionfr
Un récent sondage Elabe donne, pour la première fois, Valérie Pécresse devant Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. L’étude montre aussi un recul de Marine Le Pen, terminant le premier tour troisième avec 15% des intentions de vote. Rien d’affolant pour Nicolas Bay, député européen et porte-parole de Marine Le Pen: «Je crois qu’il faut prendre tous ces sondages avec beaucoup de précautions, affirme-t-il. Je me souviens, il y a cinq ans, Benoît Hamon, juste après sa désignation comme candidat des socialistes, avait pris neuf points dans le sondage qui a suivi. Au final, il a terminé à 5%. En réalité, Valérie Pécresse n’a enclenché aucune dynamique sur sa candidature. C’est un vote très restreint, très limité, aux seuls adhérents LR. Elle n’a pas été capable, dans cette petite campagne interne, d’exprimer autre chose qu’une ligne Macron compatible. Il ne s’agit pas que de taper sur le chef de l’Etat, il s’agit d’incarner une ligne politique. »Un autre sondage, signé cette fois Harris Interactive, montre un recul de Marine Le Pen au profit d’Eric Zemmour. « Tous les sondages depuis quatre ans placent Marine Le Pen au second tour, souligne son porte-parole. Finalement, ils installent le vrai débat de fond entre Macron qui défend une espèce de fuite en avant mondialiste et Marine Le Pen qui défend la nation comme moyen de protéger notre sécurité, notre identité et notre économie. Incontestablement, Eric Zemmour a connu un beau succès d’affluence lors de son meeting. Il y a une concurrence au sein du camp national, il y a des différences mais Eric Zemmour est un concurrent, pas un adversaire. Notre adversaire, c’est Emmanuel Macron. »En 2017, Marine Le Pen avait fait son meilleur score en outre-mer en Nouvelle-Calédonie. Dimanche, le troisième référendum sur l’indépendance de l’île va se tenir. Logiquement, le ‘non’ devrait l’emporter puisque les indépendantistes ont appelé au boycott du vote. Mais, quoi qu’il arrive, l’impasse constitutionnelle semble inévitable avec la fin des accords de Nouméa. Quelle est la solution ? «Ce qui est important, c’est de réaffirmer l’appartenance à la France de la Nouvelle-Calédonie, analyse Nicolas Bay. Elle dispose aujourd’hui d’un statut de très large autonomie, l’Etat y assure essentiellement les fonctions régaliennes en lui laissant une large autonomie. Mais, évidemment, il faut fermer enfin la porte à l’indépendance, c’est-à-dire à la séparation. »
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