Nice. La coach critique Pôle Emploi dans un tract et se retrouve devant le tribunal.
par Kangai News
Nice. La coach critique Pôle Emploi dans un tract et se retrouve devant le tribunal. La responsable d'un bureau de coaching parisien laissait entendre dans un flyer que Pôle Emploi n'était pas efficace pour retrouver un emploi. Elle a comparu ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Nice. L'affaire a été renvoyée au 16 mai 2019. Poursuivie en diffamation pour un tract laissant entendre l'inefficacité de Pôle Emploi pour retrouver un emploi, la responsable d'un bureau de coaching parisien s'est retrouvée jeudi 2 octobre devant le tribunal correctionnel de Nice. « Ce qui les gêne, c'est que d'autres puissent parler du fait que des gens ne sont pas satisfaits à 100 %. Ce n'est pas nouveau, j'ai même découvert un hashtag #BalanceTonPoleEmploi », raconte Karine Vasseur, 51 ans, passée par l'étranger, notamment les États-Unis, avant d'ouvrir en 2014 son enseigne « Un nouveau job », qui accompagne une centaine de personnes par an depuis ses bureaux, rue de Rivoli, à Paris. Jusqu'à 45 000 € d'amende Cette chef d'entreprise, multi-diplômée en économie et psychologie, risque 45 000 € d'amende pour avoir validé un tract distribué à Nice en vue d'ouvrir une petite succursale en septembre 2016. « Pôle Emploi ne vous aide pas ? Confiez votre recherche à un spécialiste », disait le tract, distribué par une jeune auto-entrepreneuse formée par Karine Vasseur et découvert par des agents de Pôle Emploi, furieux. « J'étais à Paris et je lui ai dit "on arrête la distribution". Notre objectif n'était pas de nous mettre mal avec Pôle Emploi. Un mois après, j'étais convoquée par la Sûreté nationale à Paris pour me dire que j'étais convoquée devant un juge d'instruction, et là, je suis tombée de ma chaise ! », relate la coach, qui assure ne plus en dormir, minée par une affaire qu'elle trouve « injuste, absurde, ubuesque et disproportionné ». « Ce n'est pas parce qu'eux le prennent mal que j'ai dit quelque chose de mal. Il y a des gens qui estiment ne pas recevoir l'aide dont ils ont besoin, je m'adresse à ces gens-là », argumente-t-elle, déterminée à apporter la preuve que Pôle Emploi n'est pas en mesure d'accompagner efficacement 100 % de ses bénéficiaires lors de la prochaine audience. « Ce qui choque c'est la démesure et l'énergie déployée par Pôle Emploi qui l'avait d'abord poursuivie pour utilisation frauduleuse de sa marque, bref, ça partait dans tous les sens, ils voulaient absolument l'épingler. Elle a comparu devant un juge d'instruction comme un voyou », s'indigne son avocate Me Catherine Taylor Salusse. L'avocate de Pôle Emploi Me Marina Collin a refusé tout commentaire. L'affaire a été renvoyée au 16 mai 2019 faute, pour la présidente, du tribunal d'avoir reçu dans les temps les conclusions écrites de Me Collin.
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