Nettoyage du métro à Marseille : après 10 jours de grève, un retour à la normale "d’ici 48 heures"
par La Provence
Vendredi, le mouvement social mené par la quasi-totalité des salariés affectés à la propreté du métro prenait fin. Alors que le prestataire Atalian n’offre, pour l’heure, aucune garantie sur la principale revendication des grévistes. "Nous nous réjouissons de reprendre le chemin du travail." C’est par cette phrase laconique que Kamel Djeffel mettait fin, vendredi, à dix jours de grève de nettoyage dans le métro. Le représentant syndical Cat annonçait alors être arrivé à un accord, sans en préciser les contours, alors que les salariés d’Atalian propreté (en charge du nettoyage des stations et des rames du métro depuis le 30 septembre) avaient cessé le travail depuis le 5 novembre. Ils demandaient notamment l’intégration de 14 salariés de l’ancien prestataire, Laser, "comme le prévoit la convention collective du nettoyage". Pour Atalian, "aucun engagement n’a été pris" Dans la foulée, la RTM se félicitait de la reprise du travail des agents de son nouveau prestataire. Mais cette reprise est-elle fragile ? Car Atalian propreté n’offre pour l’heure aucune garantie sur la principale revendication des grévistes. Si par communiqué, vendredi, l’entreprise décrivait "un cadre apaisé", elle assurait aussi que "la reprise de 14 salariés de Laser propreté faisant l’objet d’actions en cours devant la justice, aucun engagement n’a été pris". Avant d’afficher "sa volonté de se placer dans le strict respect de la convention collective". Un communiqué qui semble avoir semé le trouble chez les salariés. "Nous avons eu des garanties sur la reprise des 14 salariés. Nous n’aurions pas repris le travail dans le cas contraire, pointe Houria Tahri, représentante syndicale Sud Solidaires. Nous nous sommes impliqués dès vendredi soir pour nettoyer les quais et les rames. Un retour à la normale est attendu d’ici 48 heures. Nous demandons désormais à Atalian d’entériner cette reprise de nos collègues validée par l’Inspection du travail et de se conformer à la loi." À nouveau contacté ce lundi, Atalian ne fait pas un pas de plus vers les salariés et s’en tient à sa communication de vendredi. "Nous ne sommes pas inquiets, boucle la représentante syndicale. Des engagements ont été pris, s’ils ne sont pas tenus, nous sommes prêts à nous mobiliser à nouveau."
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