Naufrage mortel à Calais : la SNSM dénonce un «assassinat en groupe»
par leparisien
Un « cimetière à ciel ouvert ». La Manche a été une nouvelle fois le théâtre d’un drame ce mercredi 24 novembre. 27 migrants, dont cinq femmes et une fillette, ont perdu la vie dans le naufrage de leur canot pneumatique alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Angleterre. Ce drame, qualifié de « tragédie » par le Premier ministre Jean Castex, est le plus meurtrier depuis l’envolée en 2018 des traversées migratoires de la Manche. Il était redouté par les associations alors que les tentatives de traversées vers le Royaume-Uni ont doublé ces derniers mois. « C’est du véritable assassinat en groupe et puis la situation que l’on a connue aujourd’hui, on la redoutait depuis longtemps, ça fait longtemps qu’on tire le signal d’alarme », s’est indigné Bernard Baron, président de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), depuis Calais.Deux hommes, retrouvés vivants, sont actuellement hospitalisés et « devraient pouvoir être entendus sous peu », a précisé la procureure de Lille, Carole Etienne. « Je veux ici dire que les premiers responsables de cette ignoble situation sont les passeurs », a martelé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui s’est rapidement rendu sur place. Cinq passeurs, suspectés d’avoir participé à l’expédition de l’embarcation de fortune, ont été arrêtés.
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