Naufrage dans la Manche : « Nous avons coulé dans les eaux britanniques », accuse un rescapé
par leparisien
« La Grande-Bretagne devait venir nous aider, car nous nous sommes noyés dans les eaux britanniques, mais elle ne nous a pas aidés et n’a rien fait pour nous non plus », souffle Mohammad Khaled. Le migrant d’origine Kurde a survécu au naufrage du canot pneumatique qui devait l’emmener en Grande-Bretagne. Ce drame, le plus meurtrier dans la Manche, a coûté la vie à 27 personnes. Une semaine après les faits, Mohammad a livré le récit de cette nuit d’horreur à la télévision kurde. Il accuse notamment les garde-côtes anglais d’avoir ignoré leurs appels à l’aide. « Il y avait deux personnes qui appelaient, le côté français et le côté britannique. La police britannique ne nous a pas aidé, tandis que la police française a dit, vous êtes dans les eaux britanniques, nous ne pouvons pas venir », témoigne-t-il. « Nous avons ensuite essayé de les appeler à nouveau, mais ils n’ont pas répondu. Le bateau a sombré et nous sommes tous tombés dans les eaux britanniques, raconte Mohammad Isa Omar, un autre rescapé d’origine somalienne. Puis personne n’est venu, le bateau a coulé, les gens étaient morts et j’ai nagé dans la mer pendant 11 heures. »Ce drame ravive les tensions entre la France et le Royaume-Uni sur la gestion des traversées migratoires qui se sont développées depuis 2018 dans la Manche. Mardi 30 novembre, Gérald Darmanin a annoncé que l’État français prendrait en charge l’inhumation des personnes décédées durant le naufrage. « (Le président) travaillera avec les communes qui acceptent d’accueillir les défunts », a précisé le ministre de l’Intérieur sur Twitter.
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21 novembre 2024 - leparisien