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Nantes. C'est quoi, ce château occupé par les migrants ?

par Ça Zap - Zapping TV

Nantes. C'est quoi, ce château occupé par les migrants ? Depuis dimanche 26 novembre au soir, le château du Tertre est investi par des étudiants et des migrants, à Nantes. Coup de zoom sur ce bâtiment, le troisième en dix jours à être occupé pour cette cause, après l'école des Beaux-arts et des salles de classe de la Censive. Après l'occupation de l'école des Beaux-arts, à Nantes, les 18 et 19 novembre, à Nantes, puis des salles de l'université, le 22 novembre, des étudiants et des migrants occupent, depuis dimanche 26 novembre, le château du Tertre, près de la faculté. C'est une élégante bâtisse, encadrée de deux tours carrées, immanquable des promeneurs qui flânent sur les bords de l'Erdre, entre le centre-ville de Nantes et la Jonelière. Elle date du XIXe siècle. Armateur et homme politique nantais, Gabriel Lauriol achète en 1858 le « parc du Tertre », propriété de 20 ha, composée d'une maison principale, de bâtiments de service et de trois fermes. Entre 1858 et 1889, il y fait édifier un château moderne, équipé de mobilier luxueux. À l'époque, on y trouve un piano en palissandre, un secrétaire en cerisier, une commode en acajou au dessus de marbre, etc. Il faut dire que la famille Lauriol a fait fortune dans le négoce, principalement celui du sucre. L'un de ses navires apparaît aussi dans les registres de la traite négrière. Le château du Tertre est utilisé par l'université de Nantes depuis les années 1960. Quelques services y travaillent, notamment le laboratoire de recherches Archéologies et architectures, mais le château était sur le point d'être mis en chantier. D'après le site internet de la fac de Nantes, « l'opération immobilière « nouveau Tertre » aboutira, à la rentrée 2018, à lui redonner ses lettres de noblesse, en le transformant en un lieu qui permettra d'organiser des séminaires, des colloques, dans un espace remarquable ». L'ensemble du projet Nouveau Tertre, qui prévoit une réhabilitation profonde des bâtiments, concernera 10 ha du campus et coûtera 30 millions d'euros.