Municipales à Paris: «On attend toujours les propositions d'Agnès Buzyn», s'impatiente Audrey Pulvar (Paris en commun)
par Lopinionfr
L’entrée en campagne d’Agnès Buzyn change-t-elle la donne à Paris ? « Pour l’instant on ne connaît pas vraiment son programme[px_nbsp:nbsp]», répond notre invitée, qui regrette le manque de clarté et de propositions de l’ex-ministre de la Santé. Craint-elle un front anti-Hidalgo ? « Il s’est mis en place au premier jour de son mandat, estime-t-elle. Elle a été dénigrée de façon spectaculaire et irrationnelle. Donc on est habitués. Par ailleurs, les programmes de Dati et de Buzyn se ressemblent beaucoup. J’ai l’impression que c’est bonnet blanc, blanc bonnet. » Comment Audrey Pulvar explique-t-elle le rejet de la candidate socialiste ? « Il y a plus d’adhésion que de rejet, selon elle. Elle aurait pu s’installer dans la succession de Delanoë et ne pas changer grand chose. Mais elle s’est engagée contre le réchauffement climatique, pour une action efficace et rapide contre la pollution, pour l’accès à une alimentation de qualité à des prix abordables. » Quid des écolos qui font bande à part dans cette campagne parisienne ? « C’est normal, et c’est sain, répond notre invitée. Les écolos ont toujours eu une liste autonome au premier tour et c’est très bien. Nous verrons ensuite s’il y a rassemblement. Pas d’automaticité. Entre les deux tours, nous sommes prêts, ouverts et enthousiastes à l’idée de faire alliance avec les Verts. » Le plan à 5 milliards de Cédric Villani est-il crédible ? « La difficulté avec Villani, c’est qu’il nous dit qu’il est écolo alors qu’il n’a pas voté contre le glyphosate ni contre l’entrée en vigueur du Ceta. Et il ne renie pas ses erreurs passées », regrette Audrey Pulvar. Comment justifier l’endettement de la ville de Paris, à près de six milliards d’euros alors qu’il était d’un milliard en 2001? « Il faut faire la différence entre une dette de fonctionnement et d’investissement, répond-elle. La ville n’a pas le droit de s’endetter pour du fonctionnement. La dette, c’est donc de l’investissement. Comparons également l’évolution du nombre de logements sociaux, de places de crèches etc. » Arrêt du premier réacteur de Fessenheim cette nuit. N’aurait-on pas condamné le nucléaire un peu vite ? « On est loin d’une condamnation du nucléaire. Je suis totalement pour l’arrêt de ce réacteur car nous devons réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité pour atteindre l’objectif de 50%. C’est une nécessité économique. Le nucléaire coûte excessivement cher avec la sûreté des installations, la gestion des déchets etc. »
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25 novembre 2024 - leparisien