Mulhouse : « Un service d’urgences sans médecin, ça ne peut pas tourner »
par lalsacemultimedia
Pour les urgentistes du GHRMSA (Groupe Hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace), le compte n’y est pas après les nouvelles annonces, ce lundi après-midi, de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour sortir de la crise qui dure depuis six mois dans certains services en France, depuis plus de quatre mois à Mulhouse.Pour Damien Blatz, infirmier au service des urgences de Mulhouse depuis 19 ans, on peut « annoncer autant de centaines de millions d’euros que l’on veut (un budget de 750 millions d’euros jusqu’en 2022 a été annoncé par la ministre), ce qu’il faut avant tout ce sont des lits supplémentaires pour l’hospitalisation afin de désengorger les services et des moyens humains ».Concrètement, à Mulhouse et dans les autres services d’urgences du groupe (Saint-Louis et Altkirch), la priorité est au recrutement de médecins. Plus de la moitié ont quitté le service ces derniers mois, essorés par des conditions de travail qui se dégradent. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 12 en poste, contre 24 à 26 habituellement. « Un service d’urgences sans médecins, ça ne peut pas fonctionner », lâche Damien Blatz, inquiet pour l’avenir.Cette situation a contraint la direction du GHRMSA à suspendre temporairement les urgences d’Altkirch une partie du week-end (lire L’Alsace du 7 septembre) et à mettre en place une nouvelle organisation de travail à Mulhouse (lire L’Alsace du 3 septembre).Un point de la situation et une présentation de cette nouvelle organisation ont été faits à l’ensemble des urgentistes des trois services du GHRMSA ce lundi après-midi.Les urgentistes mulhousiens se mobiliseront de nouveau ce mardi 10 septembre à midi, pour une action devant le service.
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