Mort de Zineb Redouane à Marseille. La présence d'un procureur adjoint sur les lieux jugée « légitime »
par Kangai News
Critiquée par les avocats de la victime et à l'origine d'une demande de dépaysement, la présence d'un procureur adjoint aux côtés des CRS responsables d'un tir de lacrymogène ayant grièvement blessé à Marseille une octogénaire était pourtant « légitime », selon le procureur général d'Aix. « Le procureur adjoint a toute légitimité d'être sur place. Il n'y a pas de prohibition de se trouver là. Sur l'Euro 2016, c'était même une incitation donnée à tous les procureurs sur des zones très déterminées », a déclaré Robert Gelli, le procureur général d'Aix-en-Provence, dans un entretien accordé au journal local La Marseillaise. La présence d'un procureur adjoint aux côtés des CRS responsables d'un tir de lacrymogène ayant grièvement blessé à Marseille l'octogénaire Zineb Redouane est critiquée par les avocats de la victime et à l'origine d'une demande de dépaysement. Zineb Redouane, était morte à l'hôpital le 3 décembre 2018, deux jours après avoir été touchée en plein visage par une grenade alors qu'elle se trouvait à la fenêtre de son appartement. En bas de son immeuble, de violents incidents avaient éclaté après des manifestations contre l'habitat insalubre, pour le climat, et une autre des Gilets jaunes. La présence de ce procureur adjoint, André Ribes, aux côtés des CRS dans les rues de Marseille ce soir-là, n'avait pas été communiquée dans l'immédiat à l'ouverture de l'enquête qui a suivi la mort de Zineb Redouane. Le fait que le début de l'enquête lui ait été confié a été vertement critiqué par les avocats de la famille de l'octogénaire.
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