Mort d'une otage américaine en Syrie ?
par CNEWS
Washington a indiqué vendredi ne disposer d'aucune preuve de la mort d'une otage américaine dans un raid de la coalition internationale dans le nord de la Syrie après les affirmations en ce sens du groupe Etat islamique (EI). "Nous sommes très préoccupés par ces informations", a déclaré Bernadette Meehan, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), tout en ajoutant ne pas disposer "pour l'instant de signe tangible" de la mort de l'otage, identifiée par l'EI comme étant "Kayla Jean Mueller". Dans un communiqué publié sur des sites jihadistes, l'EI a annoncé que l'otage a été tuée par des frappes de la coalition "sur une position en dehors de la ville de Raqa", principal bastion de l'EI en Syrie. Le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Joudeh a mis en doute ces affirmations, qualifiant "de vieille ruse de terroristes" les informations sur des otages tués dans des raids aériens. "Nous sommes très sceptiques", a renchéri le porte-parole du gouvernement jordanien. Le groupe jihadiste n'a pas fourni de photo de corps à l'appui de son propos, seulement des images de bâtiments détruits. La famille de Kayla Mueller a confirmé que la jeune femme, employée d'une ONG humanitaire originaire de l'Arizona (sud-ouest) et âgée de 26 ans, avait été enlevée par l'EI à Alep en Syrie en août 2013. Dans le titre de son communiqué, l'EI mentionne que l'aviation "jordanienne" a tué une otage américaine mais le texte en impute la responsabilité à une frappe de la "coalition", référence à l'alliance anti-jihadistes menée par Washington depuis septembre. L'armée jordanienne s'est contentée d'indiquer que ses avions avaient bien effectué de nouveaux raids contre l'EI vendredi et "détruit des positions (...) de cette organisation terroriste".
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