Mondial: quel bilan ?
par euronews-fr
“Où sont tous ces troubles sociaux dont on avait parlé ? Non, je dois complimenter encore, comme je l’ai déjà dit, complimenter les Brésiliens”. Ces félicitations, exprimées par Set Blatter à l’issue de la coupe du monde 2014, gageons que les Brésiliens n’en ont pas grand chose à faire, c’est en tout cas ce que semblent dire ces manifestations à la sortie de sa conférence de presse.Certes, les émeutes et les troubles sociaux qui avaient éclaté des mois avant le lancement du mondial, et qui faisaient très peur aux organisateurs et aux autorités, se sont un peu calmés le temps d’une mi-temps. Beaucoup de sueurs froides à la veille de cet évènement planétaire. Les stades n‘étaient pas finis à quelques jours du lancement, et si tout en revanche était prêt pour accueillir les touristes, on craignait qu’en raison du climat social, et de la hausse des prix, ils ne soient pas au rendez vous. En réalité, le Brésil a dépassé ses espoirs sur ce plan là. 10 millions de passagers ont circulé dans les 20 principaux aéroports du Brésil. Plus de 692 000 touristes de 203 nationalités différentes seraient entrés sur le territoire en un mois, soit 132 % de plus qu‘à la même période en 2013. C’est plus qu’en Afrique du Sud, en 2010. A Rio, les hôtels ont enregistré un taux d’occupation de 100 %.Bilan plutôt positif donc, côté tourisme. Mais de cette coupe du monde, on retiendra aussi les ouvriers morts sur les chantiers, les populations délogées, et l’effondrement de ce viaduc qui a fait 2 morts, symbole des retards pris dans la construction des infrastructures.Quant au climat social, s’il s’est apaisé durant le mondial, on le doit beaucoup à une sécurité dénoncée par certains comme excessive. Au total, 100 000 policiers et 50 000 soldats ont été mobilisés dans tout le pays. Un dispositif qui aura coûté l‘équivalent de 855 millions de dollars. De quoi assurer la sécurité des touristes et chefs d’Etat. Mais sitôt fini, la rue a repris ses droits.
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