« Mon père s’est sacrifié » : un médecin hospitalier infecté est mort en France
par LePointActu
C’est une triste première en France depuis le début de l’épidémie de coronavirus. Un médecin hospitalier est mort après avoir été infecté, a indiqué, dimanche, le ministre de la Santé, Olivier Véran. « J’ai été informé hier [samedi] soir du décès d’un médecin hospitalier, c’est, à ma connaissance [...], la première situation qui a frappé un médecin hospitalier », a déclaré le ministre au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Il s’est refusé à donner des « informations plus précises », au nom de la volonté de la famille et du secret médical. Selon France 3 Hauts-de-France, la victime est un médecin urgentiste de 68 ans de Compiègne, dans l’Oise, un des premiers départements à avoir été fortement touchés en France, et elle est décédée après son transfert à Lille. Des informations confirmées à l’AFP de source proche du dossier. Dans les colonnes du « Parisien », le fils de ce médecin a tenu à rendre hommage à son père. « Mon père s’est sacrifié. Il était à la retraite et aurait pu arrêter, mais il continuait à venir, car il voulait toujours aider ses confrères surchargés. Il travaillait parce qu’il aimait ça, c’était sa vie. C’est injuste. Nous sommes tristes et en colère », explique-t-il. Avant de revenir sur la contagion de son père, qui revenait de vacances à Madagascar : « Il est revenu d’une garde très fatigué. Il est très vite tombé malade, ne mangeait plus, n’avait plus de goût, alors que c’était un bon vivant. » « Malgré tout, se sachant malade, il a voulu retourner travailler et a vite été mis de côté par ses collègues », poursuit-il. De son côté, Olivier Véran a également relevé qu’il « y a eu plusieurs cas de contamination dans une unité de médecins ou d’infirmières qui, bien qu’équipés en masques, avaient pu être contaminés ».
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