Migrants. Face aux rixes et aux camps insalubres, l'État va créer un nouveau centre d'accueil à Paris
par Kangai News
Pour résorber les campements de migrants parisiens où la situation se dégrade, l'État a annoncé, ce mardi, la création d'un nouveau centre d'accueil à Paris alors que des ONG s'étaient mises en grève pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics. Plusieurs personnes ont été blessées dont une grièvement et 17 interpellées ce week-end dans une série de rixes nocturnes entre migrants qui se sont produites dans le nord de Paris, où un campement insalubre grossit depuis des mois. « On a toujours peur que les enfants se fassent écraser. » Depuis un mois, Tahir, réfugié éthiopien, dort sous une tente à Paris à quelques mètres d'un carrefour bruyant près de la porte d'Aubervilliers, une illustration de la « dégradation » de l'accueil que des associations dénonçaient ce mardi 9 avril avec une grève inédite. Ni bagarres, ni tensions ici, l'ambiance est plus calme que porte de La Chapelle, campement voisin où se concentrent les hommes seuls. Mais les poussettes rangées entre les tentes, les bébés dans les bras et les femmes frissonnant dans le froid racontent tout autant la détresse des migrants du nord de la capitale. Une vingtaine d'ONG et de collectifs citoyens s'étaient donc mis en grève ce mardi pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics et leur appel à un rassemblement a mobilisé 500 personnes environ place Stalingrad dans l'après-midi. « Si on décidait de s'arrêter, qu'est-ce qui se passerait ? », s'est interrogé Louis Barda de Médecins du monde, en dénonçant « un cycle infernal qui dure depuis trois ans ». « Certains bénévoles nous rapportent des scènes de pugilat pendant les distributions de nourriture » a assuré Marie-Anne Cantin, vice-présidente de la délégation du Secours Catholique à Paris.
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